Ferroviaire

Triage de Somain : Comment relancer la machine ?

Publié le 26 février 2021 à 11:51

Les sénateurs Michelle Gréaume et Éric Bocquet, accompagnés du député Alain Bruneel, ont rencontré, le 22 février, le maire de Somain Julien Quennesson ainsi que les syndicats cheminots. Ils ont échangé sur l’avenir de la gare de triage dans le contexte d’ouverture à la concurrence et de libéralisation du rail. Pour les cheminots CGT, il était question d’interpeller à nouveau le gouvernement par le biais du sous-préfet ainsi que les corps parlementaires sur la suite à donner au comité de pilotage de Somain, la sauvegarde et le développement du triage. Julien Quennesson a d’ailleurs écrit un courrier au préfet. Pour Alain Bruneel, qui a déjà rencontré deux fois le ministre des Transports, il s’agit de voir comment relancer la machine. « La stratégie du fret ferroviaire doit être présentée au printemps prochain », dit-il. La question est de savoir si le triage de Somain fait partie de la stratégie de 4F (Fret ferroviaire français du futur) qui réunit les quatre principaux organisateurs du fret ferroviaire. Si ce n’est pas faute d’avoir posé la question, le député n’a pas obtenu de réponse à ce jour. En 2009, la gare de triage comptait 600 cheminots. Il n’en reste que 60 aujourd’hui. Or, la gare peut être un lieu stratégique dans le rétablissement du fret annoncé par le gouvernement. Au carrefour de l’Europe, à proximité du Canal Seine Nord Europe, dans une région industrielle comme les Hauts-de-France, elle pourrait être un atout indéniable. D’autant plus dans cette période où chacun s’accorde à dire qu’il faut réduire les émissions de gaz à effet de serre.