Laïcité

Un long combat au sein des associations familiales

par Franck Jakubek
Publié le 19 juin 2019 à 12:30

Dans le concert des associations familiales, peu finalement s’inscrivent dans une démarche issue de la gauche de progrès. L’Union des familles laïques (UFAL) s’inscrit dans ce courant de pensée. Elle vient de tenir son congrès, et pour son trentième anniversaire, c’est à Lille qu’il s’est déroulé.

C’est une association familiale qui fait partie de l’Union nationale des associations familiales (UNAF). Elle est agréée par le ministère de la Jeunesse, des sports et de la vie associative. Elle est également représentante des usagers dans les instances hospitalières ou de santé publique. Dans certains départements, elles peuvent aussi avoir l’agrément en tant qu’association de consommateurs, sous certaines conditions.

L’UFAL s’est fixé comme objectif de défendre les intérêts et les droits matériels et sociaux des familles principalement auprès des institutions et des pouvoirs publics. Structure aidante, l’association s’appuie « sur les neufs principes républicains du XXIe siècle que sont la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité, la démocratie, la solidarité, la sûreté, la souveraineté populaire et le développement écologique et social. » Elle agit au sein des mouvements sociaux autour de ces axes et en produisant réunions publiques, conférences et rencontres dans un souci permanent d’éducation populaire.

Début du pluralisme

Les premières associations familiales sont confessionnelles, protestants puis catholiques ; le premier ministère de la famille est instauré sous le gouvernement de Vichy en 1940. Pétain met en application sa sinistre devise : « Travail, famille, patrie », en organisant une représentation par canton. À la Libération, De Gaulle créé par ordonnance une organisation à adhésion libre, financée par l’État via les prestations familiales. C’est le début du pluralisme. À l’époque encore, c’est l’ordre moral et les religieux très enracinés dans la traditions qui domine dans la gestion de ces associations.

C’est en 1967 qu’un militant de la Ligue de l’enseignement et président de la fédération des œuvres laïques du Val-d’Oise, André Fortané, crée la première association familiale laïque. Il fallut ensuite conquérir les droits à la représentativité au sein de l’UNAF d’une organisation familial laïque avec l’appui des francas, de la fédération Cornec des parents d’élèves (maintenant FCPE). Ce qui fut fait en 1979 avec l’entrée du Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL) au conseil d’adminsitration de l’UNAF. L’UFAL est issu d’une scission qui s’opéra au cours de l’an née 1988 alors que le parti socialiste, à la faveur de changement à la tête de l’organisation, voulut en prendre le contrôle. Depuis 1991, l’UFAL bénéficie des mêmes droits et agréments au sein de l’UNAF.

Valenciennes  : l’égalité par l’action artistique et le sport

Jusqu’en décembre prochain, le Boulon, centre national des arts de la rue et de l’espace public, à Vieux- Condé, initie un projet d’actions artistiques et sociales autour de l’égalité entre hommes et femmes, intitulé A’tout Genre . Il s’appuie sur le travail de trois compagnies impliquant des habitants du territoire, autour des thématiques suivantes : monoparentalité, cyberharcèlement, violences conjugales. Sur invitation du Boulon et du club de football professionnel de Valenciennes, l’équipe de comédiennes propose à une dizaine de jeunes footballeuses du VAFC et de la section sportive du lycée Couteaux de Saint-Amand-les-Eaux de recréer une version unique du spectacle et de le présenter sur leur espace de jeu. Le spectacle s’inscrit dans le cadre de la Coupe du monde féminine qui se déroule en France jusqu’au 7 juillet. Il sera présenté les samedi 22 juin à 15h et 19h et dimanche 23 à 11h, au Centre d’entraînement du VAFC, terrain Jean- Pierre Papin (tram T1 - terminus Université). Gratuit et accessible dès treize ans.