Spécial Habitat

Un représentant d’APF France handicap exclu de LMH

Publié le 5 novembre 2020 à 18:05

A l’APF France handicap, on ne comprend pas. Son représentant départemental (Nord) au conseil d’administration de Lille Métropole Habitat (LMH) vient d’être remercié.

C’est le président de la métropole européenne de Lille (MEL), Daniel Castelain en personne, qui aurait pris la décision de manière unilatérale. Erik Cattez, représentant départemental d’APF France handicap, membre depuis le 21 juillet du conseil d’administration de LMH en a été éjecté. « Il représentait les associations au sein du CA de LMH et affirmait, avec APF France handicap, l’ambition d’une société inclusive. Il portait la parole de toutes les personnes fragiles, qu’elles soient valides, âgées, en situation de handicap.Dans ce contexte particulièrement difficile de crise sanitaire, sociale et économique, le regard des personnes directement touchées apportait une vigilance et une pertinence accrue lors de l’élaboration des stratégies liées au logement et aux décisions des attributions », lit-on dans un communiqué d’APF France handicap. Désigné par le président de la Mel, Erik Cattez travaillait notamment sur les attributions de logement et sur la question de l’accessibilité.

On sait que l’article 64 de la loi Elan fait passer le pourcentage de logements directement accessibles aux personnes handicapées de 100% à 20% seulement. La question est d’autant plus cruciale qu’une personne à mobilité réduite utilise généralement deux fauteuils, un électrique et un mécanique en cas de panne du premier. Ce matériel prend donc de la place et nécessite des aménagements particuliers.« Par ailleurs, explique Erik Cattez, on peut vivre dans un logement adapté et voir ses difficultés s’accroître en raison, par exemple, de l’âge. Il faut alors trouver un autre logement davantage adapté, ce qui n’est pas simple. »

Ajoutons à cela les logements vétustes et un parc en tension. Et puis, les logements adaptés sont également nécessaires pour les personnes autistes, non voyantes, etc. On comprend d’autant mal, dans un tel contexte, la décision du président de la MEL. Elle relève d’une « délibération du 16 octobre dernier, d’application immédiate, sans explication » (... ) apprend-on encore par le communiqué de l’association.