Nephrocare (Groupe Fresenius), à Maubeuge

Une longue liste de manquements et de condamnations

par Philippe Allienne
Publié le 31 octobre 2019 à 16:50

« A Maubeuge, explique Nadia Alouache, et depuis le rachat de notre centre de dialyse par Nephrocare, c’est le mépris, l’absence de réponses, de considération aux demandes des salariés, le manque de moyens humains, l’irrespect des règle, une charge de travail de plus en plus lourde au vu des polypathologies de nos patients, ainsi que l’augmentation constante de l’activité de notre centre de dialyse ».

Voir aussi : Le harcelèment anti-syndical qui mène au burn out

C’est ce qui a conduit le personnel à manifester son mécontentement, sans être entendu, l’an passé. Nephrocare est une branche du groupe allemand Fresenius, l’un des leaders mondiaux de la dialyse. Il compte 41 centres de dialyse en France où il emploie plus de 800 salariés pour 29 000 à travers le monde.

La société Fresenius Medical Care Groupe France est principalement dirigée par Kais Tahiri , directeur général . Elle s ’occupe essentiellement des sociétés de holding. En 2008 déjà, le groupe Nephrocare avait engagé une procédure de licenciement à l’encontre d’un délégué syndical CGT qui avait dénoncé la présence d’amiante dans un centre de dialyse. La direction avait été condamnée et le délégué syndical avait pu reprendre son activité après deux ans de chômage. Depuis, Nephrocare se fait régulièrement condamner pour non-respect du droit du travail et pour discrimination. Sa guerre contre les délégués syndicaux s’est intensifiée ces dernières années :

  • Menace physique de la part d’un directeur qui a occasionné une main courante déposée par un délégué syndical.
  • Consignes données à un candidat au poste de directeur des ressources humaines de sortir de l’entreprise, par tous moyens, un délégué syndical CGT.
  • Déclaration d’accident du travail, afin de monter un dossier à l’encontre d’un délégué syndical qui, après enquête de la CPAM, s’est vu requalifier en maladie.
  • Procédures de licenciement refusées par l’inspection du travail et par le ministère du Travail.
  • Décision de supprimer unilatéralement les mandats des élus (Délégués du personnel et délégués syndicaux) d’un établissement. Nephrocare a été condamné.