Environ 1 500 personnes, salariés de Bridgestone, leurs familles, habitants et élus ont marché dans un silence impressionnant ce dimanche matin 4 octobre de l’usine de pneus à la mairie de Béthune. Nombreuses et nombreux qui veulent encore croire en un avenir (reprise ou reconversion) pour l’entreprise. Le maire de Béthune, Olivier Gacquerre et le président de Région, Xavier Bertrand, n’excluent pas un voyage au Japon pour convaincre les dirigeants du groupe. Dans la foule, on se montre plus circonspect. « À l’époque de Firestone, nous étions une ’’grande famille’’ et le slogan était : "Mon usine comme ma maison", se souvient un retraité. Mon père y a travaillé, j’y ai travaillé, mon fils a travaillé chez Bridgestone ». Mais pour Didier et Jean-Marie, l’époque a changé. Au lieu d’une reprise ou d’une reconversion, ils croient plutôt à un PSE amélioré. D’autres espèrent le maintien de leur emploi. « Il faut investir beaucoup pour se redéployer. La Région et l’État peuvent participer. Mais la direction de Bridgestone en a-t-elle envie ? »
