Ce samedi 6 février, à l’appel du Collectif « Non à Tropicalia » regroupant 38 associations, près de 200 opposants au projet étaient rassemblés au Champ Gretz pour dire « stop au gigantesque zoo tropical sous cloche ». « Défendre la biodiversité tropicale dans le Nord de la France, c’est un non-sens écologique », clament les environnementalistes qui soulèvent de nombreuses autres objections : artificialisation des sols, bétonisation, impact sur le paysage, pollution lumineuse, boom du trafic routier… Pour Martine Minne d’ATTAC Flandre, il s’agit d’un projet d’« un autre temps d’autant moins vertueux qu’il sera financé par de l’argent public ». Même son de cloche du côté de Mariette Verbrugghe du GDEAM qui dénonce un projet « inutile et anachronique d’autant que des relocalisations d’entreprises ou d’habitations seront à prévoir compte tenu de la montée des eaux et de l’évolution du littoral ».
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La présence dans la manifestation de figures de proue d’EELV ou de la France Insoumise fait cependant craindre à Cédric Guérin, une « politisation du débat » à l’approche des Régionales. Quant au PCF qui n’a pas pris officiellement position, il avoue avoir d’autres préoccupations en ce moment, tant environnementales (inondations, décharges sauvages dans le Bassin minier) que liées à la casse sociale (Bridgestone, Maxam). Un référendum sur le sujet revendiqué par des écologistes leur serait-il favorable ? Pas sûr tant ce projet ne semble pas susciter de rejet massif de la part des autochtones. Et le collectif « Non à Tropicalia » de s’indigner, en guise d’explication, d’un « chantage à l’emploi. On vend du rêve aux gens ». Et d’aucuns d’imaginer la création d’une ZAD comme à Notre-Dame-des-Landes. À chacun ses rêves…
