Vers une mise à l’abri sur le littoral Nord-Pas-de-Calais

Exilés

Publié le 27 mars 2020 à 01:09

Dans la perspective d’une évacuation et d’une mise à l’abri des personnes exilées de Calais et de Grande-Synthe, les associations d’aide aux exilés apprécient l’ouverture de dispositifs d’hébergement sur le littoral. La situation dramatique de ces personnes fuyant la guerre et les persécutions est en effet aggravée par la crise sanitaire. Les risques de contagion sont multipliés avec les modalités d’attente des distributions de repas, le manque de points d’eau et de savon, l’absence d’information, etc.

Ces associations se sont cependant adressées aux préfets pour attirer son attention sur les modalités de cette évacuation et de l’hébergement qui va être déployée. « Ces mesures , écrivent-elles, ne seront efficaces, respectueuses des droits des personnes et durables que si elles intègrent un certain nombre de mesures ». Elles pensent notamment à une « information fiable, complète et dans une langue comprise par les personnes exilées en amont de l’évacuation. Cette information est essentielle pour recueillir l’adhésion des personnes exilées au départ vers les lieux d’hébergement ».

Évoquant les évacuations d’octobre 2016 à Calais et de 2018 et 2019 à Grande-Synthe, elles souhaitent des « départs basés sur le volontariat et non sur la contrainte ». Les associations demandent encore, « pour celles et ceux qui le souhaitent, une évaluation sanitaire et sociale préalable à l’orientation vers un hébergement avec une attention particulière pour les enfants, l’implantation des dispositifs d’hébergement à proximité des lieux de survie habituels, Des modalités d’hébergement dignes et non coercitives pour l’ensemble des personnes exilées », etc. Selon leurs estimations, le nombre d’exilés s’élèverait à au moins 800 pour Calais et ses alentours et à 600 pour Grande-Synthe.