On sait pourquoi Emmanuel Macron ne veut pas entendre parler de pénibilité au travail au point d’en avoir supprimé des critères permettant sa reconnaissance. 34 % des salariés y sont, aujourd’hui, confrontés, contre 12 % en 1984. Trois fois plus en 40 ans ! En cause, la course aux profits qui tend à imposer toujours plus de tâches à exécuter toujours plus rapidement. Les plus touchés : les ouvriers peu qualifiés (63 %). Mais aussi les employés de commerce et de services. De 13 % dans les années 80, ils sont passés à 50 % à travailler dans la pénibilité ! Le pire, pour le locataire de l’Élysée, c’est que les chiffres, imparables, proviennent de « son » ministère du Travail. Dès 2018, Emmanuel Macron avait réformé le compte pénibilité (en vigueur depuis 2015) en supprimant quatre critères sur les dix définis en 2015 : manutention manuelle des charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, exposition aux risques chimiques.