Jeudi 2 décembre, quatre sénateurs de divers bords politiques - Laurent Somon (LR), Max Brisson (LR), Éric Bocquet (PCF) et Jean-Pierre Decool (divers droite) - ont cosigné un courrier adressé au Premier ministre dans lequel ils défendent la place de la langue picarde à l’école. En effet, s’ils saluent l’ajout de deux nouvelles langues, le flamand occidental et le franco-provençal, dans une circulaire du ministère de l’Éducation nationale relative à l’enseignement des langues et cultures régionales, ils déplorent en revanche l’absence de cette liste du picard (ou « ch’ti »), pourtant « reconnue par le ministère de la Culture et pratiquée par environ un million de personnes dans les cinq départements de notre région » et par ailleurs considérée comme « sérieusement en danger » par l’Unesco. Soulignant l’aspect « contraire aux principes de l’égalité républicaine » de cette démarche et le risque de « priver une grande partie de la population de cette région de la transmission de son patrimoine linguistique », ils réclament donc son intégration dans cette nouvelle circulaire.