Mercredi 8 février, les 66 habitants (dont 31 mineurs) du bidonville de l’avenue de Flandre ont reçu de la part d’un huissier une ordonnance d’expulsion sur requête rendue le 3 février par le tribunal judiciaire de Lille à la demande de l’État, propriétaire du terrain. L’huissier a précisé que « dès le lendemain » les cabanes où vivent ces personnes seraient cassées en présence de la police. « La police n’est pas intervenue, indique le Collectif solidarité Roms de Lille métropole, mais enfants et parents vivent désormais dans la plus grande angoisse. Aucun diagnostic social n’a été réalisé par la Préfecture pour ce terrain où vivent des nourrissons, où plusieurs femme sont enceintes, et où plusieurs personnes souffrent de pathologies graves. » Le Collectif solidarité Roms de Lille métropole dénonce l’utilisation par la préfecture de la procédure expéditive d’ordonnance sur requête, qui a empêché les personnes concernées d’être représentées devant le tribunal. Par ailleurs, le Collectif demande au préfet de suspendre la procédure d’expulsion des habitants, de destruction de leurs logements et de dispersion de leur maigres biens, en cette période de grand froid.