Elysée et Matignon savent que l’heure n’est plus à espérer convaincre des bienfaits de la retraite à 65 ans. Les trois quarts des Français en rejettent l’idée. Pour l’exécutif, l’heure est plutôt à lancer des leurres pour endormir l’opinion. Exemple : cette pseudo garantie qu’il n’y aurait plus, grâce à la réforme, de retraites inférieures à 1200 euros. Séduisant, mais... trompeur, car l’exécutif omet régulièrement de préciser que cette mesure ne concernerait « que » les titulaires d’une carrière complète (Gabriel Atal, ministre des Comptes publics, l’a redit sur France info, cela lui a échappé). Quand on sait que, déjà aujourd’hui, les deux tiers des 60/64 ans (64,5%, chiffre officiel de la Dares) sont en inactivité, et auront donc forcément une carrière incomplète, nul besoin de sortir de Saint-Cyr pour comprendre l’entourloupe.