Dans un communiqué du 5 février, l’association a vivement dénoncé le Service national universel (SNU). Ce dispositif, expérimenté par le gouvernement en 2019 dans 14 départements avec 2 000 volontaires, sera obligatoire dès 2021 pour 800 000 jeunes de 15 à 16 ans. Les trois objectifs affichés du gouvernement (renforcer la cohésion nationale, former à la défense et à la sécurité nationale, développer une culture de l’engagement ) « relèvent de la provocation », selon l’association. Pour le Mouvement de la paix, ce dispositif n’aurait en réalité que deux objectifs : former à la guerre et cibler de futures recrues pour l’armée. L’association dénonce plus particulièrement l’intégration de l’armée dans la formation initiale et le « dispositif coercitif annoncé pour faire taire toute résistance » , notamment l’interdiction d’accès à certains examens comme le permis de conduire. Elle revendique par ailleurs un droit à l’objection de conscience tout en s’inquiétant des coûts financiers de ce service. Elle demande enfin l’abandon du partenariat entre le ministère de l’Éducation celui des Armées.