Le tribunal administratif n’a vu aucune irrégularité dans la décision prise le 17 août par la Direccte qui avait homologué le plan de licenciements de Cargill Haubourdin. Le PSE est donc à nouveau confirmé malgré les actions intentée par le CSE de l’usine. L’avocat des salariés, Fiodor Rilov compte interjeter appel devant la cour administrative. Il estime qu’« on ne peut pas homologuer des licenciements économiques et donc juger de la proportionnalité des mesures sans connaître les comptes consolidés d’une société ». La direction estime de son côté que « le tribunal administratif de Lille inflige un nouveau camouflet à la CGT et son avocat Me. Rilov, dont la guérilla judiciaire tous azimuts, qui n’est fondée sur aucun élément tangible, ne trompe personne ». Pour Me Rilov, l’employeur n’a pas respéecté ses obligations dans le cadre du PSE et n’a pas pris en compte les risques sanitaires et psychosociaux liés à la mise en place des nouvelles organisations. Le site est désormais dirigé par Aurélie Belka Esnault, qui vient de Carambar (Marcq-en-Baroeul) où là aussi un PSE est en cours avant délocalisation du site. Elle insiste sur la sauvegarde de 181 emplois (mais pratiquement autant sont supprimés) et sur un investissement de 30 millions d’euros sur 3 ans, garantissant selon elle l’avenir de l’unité haubourdinoise.