Le maire élu de Neufchâtel-Hardelot, aujourd’hui député LREM, a comparé les actions de grève contre la réforme des retraites à du « terrorisme » lundi dernier lors d’une intervention sur la radio locale Delta FM. En mars 2018, il avait déjà adressé une lettre aux syndicats les invitant à cesser le mouvement de grève, insinuant qu’ils seraient responsables en cas d’attaque terroriste dans les transports en commun « bondés ». Cette semaine, il a été encore plus clair dans ses propos : « Pour moi, prendre la France en otage, c’est tout à fait illégal. Et, évidemment on va peut-être me critiquer, c’est des faits de terrorisme. (...) » « Cela pourrait se terminer par des morts, ce n’est pas possible... (...) » a-t-il poursuivi, en comparant la situation des Français avec les otages au Liban ou dans le Bataclan. Rappelons-lui que pendant la Seconde Guerre mondiale, les résistants aussi étaient considérés comme des terroristes, et qu’aujourd’hui les syndicats se battent pour sauver le modèle social issu du Conseil national de la Résistance, contre la volonté de la majorité de le démanteler au profit des appétits financiers.