« Ce sera un pantin encadré par l’Élysée et Bercy, sans réel pouvoir. » Les mots du docteur Christophe Prudhomme lors de la nomination du ministre de la Santé étaient durs, mais la réalité semble lui donner raison. Aux urgences du CHR de Lille, mardi 27 décembre, quarante patients attendaient sur des brancards agglutinés dans les couloirs. Que voulez-vous y faire, semble nous dire François Braun en ne disant rien. Urgences saturées ? C’est simple, fermons-les, la nuit pour commencer, suggérait-il cet été. En 2022, la France aura connu 3 000 ruptures de stock de médicaments, le ministre reste imperturbable. Attention, les cas de grippe vont exploser, mais « nous arrivons dans une phase un peu plus calme sur le Covid et la bronchiolite », déclarait-il, l’autre jour, à Annecy. Autrement dit, pourquoi s’affoler ?