Malgré les annonces récentes de l’AEM, le lien entre le vaccin anglais et la survenue de thromboses sanguines rares reste encore non élucidé. En effet, plusieurs hypothèses sont formulées pour expliquer le lien « possible » avec les rares cas de caillots sanguins constatés suite au vaccin : l’injection par erreur en veineux du vaccin, un phénomène de TIH (thrombopénie induite par l’héparine) comme dans les injections de Lovenox (où le corps produit des anticorps dirigés contre ses propres plaquettes) ou encore la susceptibilité de facteurs confondants (tels que les fumeurs ou les femmes jeunes sous pilule qui ont déjà plus de risques de faire des thromboses).
0,000003 % de chances de développer une thrombose
Selon Jean Letoquart, « cela ne remet pas en cause la balance bénéfice-risque du vaccin dans l’état actuel de la pandémie en France ». Et cela pour une raison, les chiffres penchent largement en faveur du vaccin puisqu’on a constaté seulement « 86 cas de thrombose sur 25 millions de personnes ayant reçu le vaccin et 18 décès. Donc un risque de 0,000003 % de faire une complication de type thrombotique ». « C’est moins que d’avoir un accident en prenant sa voiture pour aller au travail » poursuit l’infirmier. Néanmoins, mieux vaut appliquer le principe de précaution : « Comme ces phénomènes ont surtout été relevés sur des personnes jeunes, le vaccin est désormais réservé aux plus de 55 ans. » « D’autant plus que le risque de développer une forme sévère de la Covid-19 dans cette tranche d’âge tourne autour de 0,001 % de chances contre 0,000003 % de chances de thromboses post-vaccin… » fait-il remarquer. Une balance « bénéfice-risque » qui reste donc clairement en faveur du vaccin, comme l’a indiqué l’AEM cette semaine. Rappelons que la Covid-19 tue chaque jour en France plus de 400 personnes.