Ça y est ! Dans le bassin lensois, la campagne de la présidentielle est officiellement lancée. Maires, conseillers généraux, militants venus d’Avion, Sallaumines, Annay-sous-Lens ou encore Lens, ils étaient plusieurs dizaines, ce jeudi, à se retrouver au marché de Harnes autour de la camionnette du Comité des Jours heureux. « Harnes, c’est hautement symbolique. En juin dernier, ici, nous avons arraché ce canton à l’extrême droite », indique Jean-Marie Fontaine, secrétaire de la section locale du PCF. Une victoire de bon augure dans la perspective de doter, en juin prochain, la circonscription « d’un député communiste qui porte la voix des travailleurs », imagine Hervé Poly, le 1er secrétaire de la fédération du PCF du Pas-de-Calais. Mais de législative, il ne fut que très peu question tant les regards sont naturellement portés vers l’échéance présidentielle d’avril.
Aux portes des usines
Et Hervé Poly de mettre en avant les revendications qui seront portées par Fabien Roussel dans un département sinistré « sur le plan industriel et de la santé ». Le pouvoir d’achat, le rattrapage du retard sanitaire, la renationalisation des secteurs-clés de l’énergie ou encore l’emploi… Autant de thématiques qui seront mises en débat ces prochaines semaines. Une camionnette à l’effigie de Fabien Roussel sillonnera « le Lensois et l’Héninois. Nous irons aux portes des usines, sur les marchés, dans les quartiers populaires », assure Hervé Poly soucieux de contrecarrer l’ultralibéralisme mortifère cher à Emmanuel Macron, mais aussi de « combattre l’extrême droite en embuscade ».
La surprise à gauche ?
Pour Michel Moren (PCF Annay), il est essentiel « d’être au plus près de la population. Si on ne va pas sur le terrain, nous serons déconnectés des réalités. Ce qui préoccupe les gens, ce n’est pas l’immigration, mais bien la hausse des prix, l’emploi ou encore la crise sanitaire ». Le jeu en vaudrait d’autant plus la chandelle que « Fabien Roussel passe bien à la télé. Il dégage l’image d’un homme honnête et sincère, proche du peuple et du monde du travail, et pas agressif comme Mélenchon », note Michel Moren qui le verrait bien « créer la surprise à gauche ». « Aujourd’hui, notre objectif est de créer une dynamique autour de sa candidature », poursuit Jean-Marie Fontaine. Une mobilisation locale dont le point de mire sera « le meeting qu’animera Fabien à la salle Jorion à Avion le 24 février à 18 h 30 », précise Hervé Poly. Un comité similaire existe déjà sur Béthune-Lillers. D’autres pourraient voir le jour dans le Calaisis et le Boulonnais notamment.
