Pour une République sociale, écologique et laïque :

« Les Jours heureux » avec Fabien Roussel

Publié le 4 février 2022 à 12:23

Avec Fabien Roussel une gauche populaire authentique est de retour. Celle de la République laïque et sociale chère à Jean Jaurès, celle du Front Populaire qui fit contrepoids à l’exploitation capitaliste par des conquêtes mémorables (congés payés, semaine de 40 heures, meilleurs salaires), celle du Conseil national de la Résistance qui à la Libération maria la justice sociale et la reconstruction économique. On osa rêver alors « les Jours heureux ». La gauche et le peuple de France faisaient corps dans l’espérance collective. Après la reconquête de la liberté par la victoire sur le fascisme, la promotion de l’égalité et de la solidarité déboucha sur la Sécurité sociale, fleuron du modèle social français. À l’horizon, il s’agissait d’instaurer « une véritable démocratie économique et sociale ». Ce programme, l’Europe capitaliste de Jean Monnet l’a remis en cause pour le malheur des services publics et des droits sociaux. Puis Denis Kessler, vice-président du Medef, a fixé le cap : « Il s’agit aujourd’hui de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » Un projet hélas relayé par une gauche égarée au point de considérer que la paix imposait une Europe néo-libérale. Aujourd’hui, dans le sillage du CNR, Fabien Roussel refonde l’espoir. Il ressuscite une gauche fière de ses valeurs. Son programme réinvente « les Jours heureux » pour une politique au service du peuple. Finies les trahisons d’une gauche à contre-emploi, réformant le code du travail sous la dictée du Medef, sacrifiant les services publics au nom de la « concurrence libre et non faussée ». Finie la litanie d’une réduction de la dépense publique dont on voit le mal qu’elle fait aux hôpitaux et aux écoles publiques. Finie la désertification industrielle par des multinationales attachées à réduire le coût du travail en délocalisant les centres de production. La souveraineté populaire va refonder la souveraineté nationale pour sauver les droits sociaux. Fini le fatalisme intéressé de Madame Thatcher affirmant « There is no alternative ». Finis aussi les communautarismes qui enferment les individus dans des identités partielles, réelles ou supposées. Notre boussole, c’est l’universalisme républicain ! Fabien Roussel veut promouvoir une République laïque, écologique et sociale. À l’heure des crises climatiques et énergétiques inéluctables qui se profilent, il y a urgence à rompre avec le productivisme capitaliste, qui n’assume aucun des coûts de sa frénésie de profit : ni son coût social, ni son coût humain, ni son coût écologique. Écologie et justice sociale vont de pair. La nature, avec sa biodiversité en danger, est le premier de nos biens communs. À nous de protéger les écosystèmes, à rebours de l’irresponsabilité capitaliste. Concilier environnement et développement, c’est assurer l’avenir. Dans ce but, un mix énergétique incluant le nucléaire et toutes les énergies renouvelables doit rester du ressort de la puissance publique. Place à la coopération internationale des peuples et à la relocalisation industrielle, assortie d’un pouvoir accru des travailleurs dans les entreprises. Il faut revaloriser le travail en augmentant le salaire direct. Il faut aussi reconstruire les services publics, forme de salaire indirect qui met à la portée de tous les biens fondamentaux. Santé, instruction, culture, accès à l’énergie et au transport, logement social doivent finaliser les politiques publiques. Sécurité sociale et retraite à 60 ans sont à conforter par la cotisation sociale. Quant à l’impôt, sa progressivité doit agir comme levier de redistribution et de solidarité. Le cas échéant il y aura lieu de désobéir aux traités européens qui entravent notre souveraineté économique et sociale. Place à la relocalisation des emplois abandonnés à une mondialisation néolibérale avide de travail à bas coût. La souveraineté alimentaire repose sur nos agriculteurs, qui doivent jouir de revenus dignes. Quant au légitime souci de sécurité, il serait insensé de l’abandonner à la droite. Il ne doit plus exister de territoires perdus de la République, où ses lois sont bafouées au nom de la religion. La laïcité est un vecteur d’émancipation et d’égalité, notamment des femmes, qu’elle délivre de la domination patriarcale trop souvent sacralisée par les religions. Elle doit être appliquée partout, y compris en Alsace-Moselle, où elle ne fera aucun mal aux droits sociaux, qui n’ont aucun rapport avec les privilèges concordataires. Honneur à l’école laïque et à son pari sur l’émancipation par le savoir, fondement d’une citoyenneté éclairée. La promotion multiforme de la culture doit redevenir une priorité de la nation. Tenants fidèles d’une République laïque, écologique et sociale, nous saluons le projet de Fabien Roussel, qui parle au cœur comme à la raison. Un projet d’avenir, digne du meilleur de la gauche et de l’intérêt national, mais aussi de portée universelle. Vive la République ! Vive la France !

Premiers signataires : Marinette Bache, Alain Bergeot, Pierre Bihet, Hervé Burnouf, Madée Carbonelle, Hervé Castel, Charles Coutel, François Cocq, Denise Drutinus-Boulanger, Jean-François Dupland, Romain Dureau, Marie Estripeaut-Bourjac, Frédéric Faravel, Stéphane Fouéré, Hélène Franco, Clémence Garcia, Michel Garcia, David Gerbaudi, Lucien Jallamion, Marianne Journiac, Alain Léger, Marie-Pascale Legret, Olivier Leman, Mario Mandes, Cédric Matthews, Franck Meissel, Henri Pena-Ruiz, Yves Perlein, Alain Poirson, Nicolas Pomiès, Hugo Prod’homme, Vincent Ramecourt, Philippe Reig, Serge Ressiguier, Maryvonne Rocheteau, Luc Schaffauser, Thierry Seveyrat, Jean-Paul Scot, Bruno Streiff, Mourad Tagzout.

Appel à signer sur : lesjoursheureux-larepublique.fr.