© Collection privée Brigitte Passebosc
Dans le canton d’Outreau

L’union de la gauche, ou presque

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 4 juin 2021 à 14:49

Parti sous sa propre bannière en 2015, le PCF avait obtenu 14 % des voix au premier tour dans le canton d’Outreau finalement remporté par les socialistes Annie Brunet et Sébastien Chochois, le maire d’Outreau. Celui-ci a, cette fois, fait le choix de l’union de la gauche en s’associant à Brigitte Passebosc, la maire communiste de Saint-Étienne-au-Mont. Ils retrouveront sur leur chemin le RN et la... France insoumise. Avec cette dernière, « aucun accord n’a été possible sur l’ensemble de l’agglomération. Julien Magrit, l’un de ses candidats, est d’ailleurs l’un de mes opposants au conseil municipal. Il y a un côté revanchard », note Brigitte Passebosc.

Voter pour des conseillers sérieux

D’aucuns « s’étonneront d’une union avec le PS. Mais pour contrecarrer le RN, il faut savoir raison garder. En 2015, au second tour, ce dernier avait obtenu 44 % des voix et bénéficié de 1 000 voix de droite. Comme ailleurs, les gens ne vont pas voter pour ses re- présentants locaux, de parfaits inconnus, mais bien pour Marine Le Pen puisqu’elle a sa photo partout. Il y a danger  », insiste Brigitte Passebosc avant de préciser que ce choix a été validé par les fédérations et surtout une majorité des communistes du Boulonnais. Ici, l’idée est bien « d’obtenir 50 % des voix dès le premier tour, mais ça ne veut pas dire que nous serons élus car il nous faudra 25 % des inscrits ». Actuellement, le quadrinôme également composé d’Yves Hennequin, maire d’Hesdigneul-lès-Boulogne, et de Peggy Debris, adjointe à Dannes, travaille à la rédaction d’un « douze pages » amené à être distribué au porte-à-porte. Il y sera présenté le bilan de Sébastien Chochois et aussi abordé les sujets auxquels le PCF reste sensible. La ruralité en est un. « Cinq des onze communes du canton ont moins de 2 000 habitants. Il s’agira d’accompagner leur développement à travers le FARDA* dont le soutien est essentiel dans la mise en œuvre de projets liés au patrimoine ou à l’école. La gestion des zones protégées du littoral est une autre de nos préoccupations. Des équipements culturels y sont aussi gérés par le Département comme le château d’Hardelot par exemple  », indique Brigitte Passebosc, attachée à la défense et au maintien d’un service public de proximité. Un document spécifique à chaque commune est aussi en préparation « pour montrer à leurs habitants ce qu’ils doivent au Département, ces dernières années. Il faut qu’ils se rendent compte que, pour une commune, cette institution peut être plus importante que la Région. Plus elles sont petites, plus elles ont besoin du Département  ». D’où l’intérêt de voter pour des « conseillers sérieux qui appartiennent à la majorité ».