© Jacques Kmieciak
Canton d’Hénin-Beaumont 1

La gauche bien decidée à l’emporter

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 11 juin 2021 à 11:26

Pour déloger François Vial et Maryse Poulain (RN) des fauteuils qu’ils occupent depuis 2015 au conseil départemental, le PS et le PCF jouent la carte de l’unité dans ce canton composé d’un tiers de la commune d’Hénin-Beaumont, de Dourges, Montigny-en-Gohelle et Oignies. « Ici, l’union s’imposait pour faire barrage à l’extrême droite. Une union d’autant plus naturelle qu’avec le PS, nous appartenons à la même majorité départementale », lance Gianni Ranieri, le secrétaire du PCF d’Hénin-Beaumont. Avec Inès Taourit, élue d’opposition (divers gauche) à Hénin, il forme le duo de remplaçants de Marcello Della Franca (PS) et Fabienne Dupuis (ex-PS) qui président respectivement aux destinées des communes de Montigny-en-Gohelle et de Oignies.

Une victoire à la clé ?

« Aux municipales de 2020, les électeurs leur ont renouvelé leur confiance, il nous fallait des poids lourds pour battre l’extrême droite », poursuit Gianni Ranieri. « En 2015, nous étions sous la présidence Hollande. Depuis, le contexte a changé. L’union autour des valeurs républicaines était une évidence dans un territoire marqué par l’essor du RN », complète Marcello Della Franca. Avec le soutien d’EELV, mais pas celui, officiel tout au moins, de la France Insoumise, la campagne se poursuit sous les meilleurs auspices. Au porte-à-porte, « l’accueil est excellent. Il l’a toujours été d’ailleurs, contrairement à ce que certains médias avancent parfois. Le vote pour le RN est plus un vote d’opposition que d’adhésion à ses idées. Les gens ont surtout été déçus par la gestion d’une certaine gauche », analyse Gianni Ranieri. « Nous tenons surtout à informer la population de la tenue de ces élections car dans la presse, il n’y a que pour les Régionales » estime Marcello Della Franca qui a bon espoir de l’emporter. Même son de cloche du côté de Gianni Ranieri persuadé de gagner d’autant que « notre alliance n’est pas contre-nature. Nous nous entendons bien. Il n’en demeure pas moins que s’imposer dès le 1er tour me paraît difficile car il faudrait réunir un minimum de 25 % des inscrits dans un contexte actuel de forte abstention ». En l’absence de la droite, ce duel avec le RN est-il susceptible d’être arbitré par un troisième binôme présenté par l’Union des démocrates musulmans français ? Latifa Oulaaffas et Lahcen Raiss « sont des parfaits inconnus. De surcroît, ils ne font pas campagne. Peut-être souhaitaient-ils simplement faire acte de présence parce qu’il s’agit d’Hénin ? » s’interroge Gianni Ranieri.