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Dans le canton de Saint-Pol

Raphaël Mequignon et Marie-Lise Rigaux à l’assaut du Département

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 21 mai 2021 à 13:29

Il était impensable qu’il n’y ait pas de candidats de gauche, lancent Raphaël Mequignon (40 ans) et Marie-Lise Rigaux (58 ans). Pour leur baptême du feu ou presque en matière électorale, ils porteront les couleurs du PCF dans ce canton gagné par la droite au détriment du PS en 2015. « Ce ne sont pas des politiciens professionnels. Ils représentent le monde du travail », se félicite Cathy Apourceau- Poly, sénatrice. « J’ai adhéré au Parti, il y a un an, suite à des échanges sur l’internet avec Fabien Gay, le sénateur communiste de la Seine-Saint-Denis. On peut dire que c’est grâce à Macron que j’ai sauté le pas », précise Raphaël dans un grand éclat de rire. Technicien chez Enedis, cet habitant de Noyelles-lès-Humières mobilisé contre les privatisations (SNCF, EDF), fait « de la sauvegarde d’un service public de proximité en milieu rural » l’une de ses priorités. Membre du PCF « depuis quatre ou cinq ans, mais proche de ses idées depuis l’époque de Georges Marchais », Marie- Lise Rigaux trouvera peut-être, lorsqu’elle siégera au Département, l’occasion de mettre en place ses idées. « On me dit que j’en ai beaucoup. Comme auxiliaire de vie jadis ou assistante familiale à l’IME de Fruges désormais, j’ai souvent fait aux élus des propositions pour améliorer le sort des familles en difficulté ou le statut des personnes qui travaillent dans l’aide à la personne. Sans retour de leur part  », se désole Marie-Lise. Tous deux militeront pour « récupérer les dettes que le gouvernement doit au Département. Elles s’élèvent à plus d’un milliard d’euros. De quoi construire 90 collèges. Nous exigerons également une augmentation des dotations pour le Pas-de-Calais ». Ils agiront tout autant « contre le décrochage scolaire au collège et pour offrir à notre jeunesse les moyens de sa mobilité », expose René Grandsir (70 ans), professeur retraité de Saint-Pol.

Rendre la jeunesse mobile

Il sera leur remplaçant tout comme Émilie Crombez (32 ans), salariée chez Enedis. Comptant sur le soutien de « la gauche du Ternois », Raphaël Mequignon et Marie-Lise Rigaux partent « avec l’ambition de gagner » face à leurs adversaires de droite Claude Bachelet et Ginette Beugnet (tous deux sortants, mais désormais rivaux) et d’extrême droite.