La première est maire de Lillers depuis 2020. Le second préside aux destinées de Burbure depuis 30 ans. Carole Dubois, fonctionnaire territoriale, et René Hocq, un ancien d’EDF-GDF, militants du PCF, partent à la conquête d’un canton gagné, pour 41 voix, par l’extrême droite en 2015. Tous deux font volontiers valoir leur expérience d’élus de proximité. Comme maires, « nous connaissons déjà la gestion quotidienne d’une collectivité, les problématiques locales. Nous avons su nouer des partenariats avec les institutions départementales », note René Hocq.
La candidature du rassemblement à gauche
Contre trois en 2015, ils sont cinq binômes à se présenter cette fois ; ce qui rend difficile tout pronostic. Carole Dubois en convient : « On a du mal à se situer sur cet échiquier d’autant qu’il s’agit d’un canton rural (22 communes, 39 000 habitants). Je suis dans l’expectative. » Ces candidats du « rassemblement pour conserver le Département à gauche » ont pour remplaçants Monique Dambrune (ex-PS) de Lestrem et Dominique Gallois, conseiller municipal d’opposition à Saint-Venant. « Ils partagent nos valeurs », estime la maire de Lillers qui bénéficie du soutien de Jean-Claude Leroy, le président (PS) du conseil départemental. Elle trouvera notamment sur son chemin le RN bien sûr, la droite incarnée par Christophe Flajollet dans l’opposition à Lillers, mais aussi le maire de Lespesses Arnaud Picque qui, déçu de sa non investiture par le PS, a décidé de quitter pour faire campagne...
La crainte de l’abstention
Le contexte particulier de ce scrutin n’incite guère Carole Dubois à l’optimisme quant à la mobilisation des électeurs. « Il faut vraiment aller les chercher préoccupés qu’ils sont par la crise sanitaire et ses conséquences économiques », souligne-t-elle. D’où l’idée « d’une politique d’insertion professionnelle pour ré- pondre au tsunami qui nous attend après la crise ». Parmi leurs autres priorités : la sauvegarde des services publics de proximité, le maintien de l’autonomie des personnes âgées, la poursuite du « bon rythme » des restructurations des collèges et de leur équipement en matériels numériques, la lutte contre la désertification médicale, la reconquête des friches liées au passé industriel du département...
