Ian Brossat

« Ecoutons-nous, respectons-nous, travaillons ensemble »

Publié le 31 mai 2019 à 15:01

« Je souhaite [...] remercier très chaleureusement les centaines de milliers d’électeurs qui nous ont fait confiance. C’est une belle campagne qui s’achève, après douze ans d’absence à une élection nationale. C’est une campagne que nous avons voulue sincère, combative, fidèle aux combats et aux valeurs de la gauche. En dépit de nos efforts, il arrive que la marche soit parfois trop haute pour être franchie du premier coup. Ce soir, nous n’atteignons pas encore nos objectifs.

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Première leçon.

L’extrême droite arrive en tête de ce scrutin. Rappelons-nous, il y a encore dix ans, la liste du Front national ne dépassait pas les 6 %. Le score d’aujourd’hui est le résultat d’un pari perdu, un pari forcément perdant et dramatique pour notre pays. Cette stratégie, c’est celle d’Emmanuel Macron, qui impose aux Français ce face-à-face avec Marine Le Pen pour assurer sa survie politique. Non, ce n’est pas un duel comme on cherche à nous le faire croire, c’est un duo mortifère pour notre pays et pour la démocratie.

Seconde leçon.

La gauche a également sa part de responsabilité. Je prends ma part de responsabilité, il ne s’agit pas de se dédouaner. Ce soir, la gauche est affaiblie, tout est à reconstruire. J’ai l’intime conviction que l’avenir passe par l’humilité, le travail collectif, le respect mutuel, le refus de la tentation hégémonique. Ecoutons-nous, respectons-nous, travaillons ensemble. Et soyons clairs : cette reconquête des cœurs et des esprits ne sera possible que dans la rupture avec le libéralisme. Reconstruire une gauche digne de ce nom en France, c’est à cet objectif que le Parti communiste doit consacrer tous ses efforts, dans les semaines à venir. Je voudrais dire à chacune et chacun de nous ce soir : le combat continue — il continue partout, il continue toujours. Je voudrais remercier chaleureusement Fabien Roussel, tous les colistiers et particulièrement Marie-Hélène Bourlard. [...] Conservons en nous ce formidable état d’esprit et cette énergie qui fut le nôtre durant cette campagne. Faisons-les vivre ! Conservons-en nous cette joie d’être ensemble, cette envie, ce bonheur de nous être retrouvés. [...] Dans cette période politique trouble, n’oublions jamais que nous n’avons aucun adversaire à gauche. Conservons la bienveillance qui fut la nôtre, cette envie sincère de tendre la main, de réussir le rassemblement demain. »

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