Dans cette circonscription qui s’étend de l’ouest du Bassin minier à l’Audomarois, il s’en est fallu d’un cheveu pour que les électeurs, comme en 2017, aient à choisir entre le RN et le macroniste Benoît Potterie qui l’avait emporté à l’époque. Cette fois, la roue a tourné dans le bon sens pour Bertrand Petit. Celui-ci avait loupé le second tour pour 33 malheureuses voix. Au bout d’un suspense haletant, le maire de Saint-Martin-lez-Tatinghem et son suppléant le communiste René Hocq sont finalement montés sur la deuxième marche du podium devançant Benoît Potterie de 521 voix (21,36 %). « Comme lors des dernières départementales, notre stratégie s’est avérée payante. Si nous ne nous étions pas portés candidats, la Nupes ne serait pas passée », affirme René Hocq, statistiques à l’appui. À Burbure, la ville dont ce dernier est maire, « Bertrand Petit a fait 33 % des voix, contre 1,5 % en 2017. À Auchel, il fait 9 % contre 2 % lors du précédent scrutin. Cela a fait la différence ». Et le militant communiste d’imaginer désormais « s’imposer au second tour », grâce notamment à la réserve de voix de la Nupes dont le candidat Simon Roussel (LFI) a terminé quatrième (15,75 %). Bertrand Petit se veut confiant même s’il s’agit « de faire preuve de prudence et d’humilité, je pense que les électeurs voteront pour un homme enraciné qui connaît bien les dossiers et les habitants », assure-t-il. Et René Hocq d’imaginer à son tour « la circonscription revenir à gauche » et de se féliciter « de reprendre surtout un siège de député à la macronie ».
Législatives 2022 Bertrand Petit s’impose dans la 8e du Pas-de-Calais
