Ce n’est pas tant l’accord national entre les formations de gauche qui fait grincer les dents du côté du PCF du Boulonnais, dont Patricia Duvieubourg est l’une des chevilles ouvrières, que la désignation par LFI de candidats « dépourvus de légitimité », selon elle. Patricia Duvieubourg s’apprêtait à vivre sa troisième expérience de prétendante à la députation (après 2017 et 2021) au cœur d’une circonscription qui s’étend du Boulonnais à Pernes-en-Artois. « J’étais ravie à l’idée de partir en campagne avec Jérôme Jossien (Génération.s) comme lors de la partielle de l’an dernier. Avec lui, nous formons désormais un vieux couple », plaisantait-elle. Elle a depuis perdu le sourire. L’émergence au nom de la Nupes de Pascal Lebecq et de sa belle-fille Alexandra Viandier (LFI), habitant le village de Rety tous les deux, la laisse d’autant plus perplexe qu’ils souffriraient « d’un manque de notoriété ». Des candidatures qui n’ont d’ailleurs pas fait l’objet d’une réflexion commune aux représentants locaux des organisation composant la Nupes. La situation serait d’autant plus dommageable pour le PCF que « la présidentielle nous a permis de le remettre sur le devant de la scène. On a mené une campagne incroyable. Et là, avec cet accord, on va perdre de nouveau en visibilité », s’inquiète Patricia Duvieubourg. Pour sillonner la circonscription à l’heure de la reprise des activités festives (ducasses, etc.) dans les villages, elle avance « que les habitants étaient en attente d’une candidature communiste. Ils ne comprennent pas que nous soyons absents. À ce rythme dans quelques années, le PCF n’existera plus ».
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