© Nicolas Chéret
3e circonscription du Pas-de-Calais

Jean-Marc Tellier raisonnablement optimiste

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 17 juin 2022 à 11:27 Mise à jour le 23 juin 2022

À l’issue du premier tour, le communiste Jean-Marc Tellier vire en seconde position. Le candidat de la Nupes peut envisager ravir le siège de député conquis par José Évrard (RN) en 2017.

Il y a cinq ans, il avait raté le second tour à 200 voix. Cette fois, « nous avons atteint l’objectif de nous qualifier ! ». Jean-Marc Tellier est tout sourire. Avec 35,57 % des voix, il pointe à trois points seulement de Bruno Clavet, le candidat du RN. L’optimisme est donc de rigueur « dans la mesure où l’écart est peu important et que nous avons une indéniable réserve de voix », poursuit le maire d’Avion dont la suppléante est Donata Hochart (PS), sa collègue de Fouquières-lez-Lens. La militante régionaliste Élodie Fievet (2,50 %) ou encore Lutte ouvrière (1,35 %) lui apportent leur soutien.

Tout comme la section lensoise du Pôle de renaissance communiste en France ! En dépit de divergences sur le programme, celle-ci appelle « à battre l’extrême droite xénophobe, à limiter au maximum l’emprise de Macron et de son programme anti-ouvrier sur le Parlement et à ouvrir ainsi une brèche institutionnelle plus large à l’intervention du mouvement populaire ». Quant au candidat macroniste et ex-socialiste Nicolas Bays (12,86 %), il invite à faire barrage à l’extrême droite.

Jean-Marc Tellier peut par ailleurs toujours se prévaloir du soutien de 12 maires (sur 13) de cette circonscription du Lensois. « Ici, nous avons fait le pari d’une dynamique locale autour de la Nupes sur la base de son programme », se félicite le candidat désormais soucieux de convaincre les abstentionnistes (un électeur sur deux) de se déplacer dimanche prochain.

Et Jean-Marc Tellier d’expliquer la raison de son refus de débattre sur France Bleu Nord avec son concurrent du Rassemblement national : « Il est hors de question de banaliser l’extrême droite en discutant avec cet individu particulièrement agressif. Et je ne me vois pas aller soutenir, le samedi à Arras, une militante des Amis de Robespierre agressée par l’extrême droite, et échanger, le jeudi, sur un plateau avec un représentant de cette mouvance. »