Lors de la conférence de presse présentant leur candidature, Loïc Pen et sa suppléante n’ont pas manqué de surprendre. Leur candidature dans la 7e circonscription est portée à la fois par des militants et élus communistes et socialistes, par des candidats aux dernières élections départementales présentés par le PCF, EELV et le PCF. Et cette conférence de presse, qui s’est tenue sous le portrait de Fabien Roussel, avait lieu en présence de trois maires communistes : Denis Dupuis (Breuil-le-Sec), Alain Boucher (Monchy-Saint-Éloi), Philippe Mauger (Mouy). Sans oublier celle du maire socialiste de Liancourt, Roger Menn. Ce dernier est élu depuis 1989. Les relations avec le PCF n’ont pas toujours été au mieux. Mais, semble-t-il, les choses sont à la détente. Au premier rang, en soutien, il y avait aussi des militants de gauche et écologistes. Pour l’urgentiste Loïc Pen en tout cas, il n’y a pas de quoi perdre sa sérénité. Bien au contraire. « Fabien Roussel lui-même se présente [à la présidentielle] non comme le candidat du seul PCF mais comme le candidat de la France des Jours heureux, aujourd’hui soutenu par le MRC, la Nouvelle Gauche socialiste, les Radicaux de gauche, la Gauche républicaine et socialiste de Marie-Noëlle Lienemann, le PCF et République et socialisme. Nous nous inscrivons dans cette démarche de rassemblement respectueux de nos différentes sensibilités, déterminés à retrouver une gauche populaire, sociale, écologiste et laïque. » C’est dit. Si le candidat dit ne pas désespérer d’accords nationaux à gauche, il admet que les « discussions semblent patiner ». Dans sa circonscription, lui et Mirjana Ilic Jakovljevic sont déterminés : « Nous voulons que le centre de l’Oise retrouve un député de gauche. (…) Nous voulons en finir avec l’anormalité d’avoir un député de droite sur ces terres ouvrières et rurales. » Cette circonscription avait été gagnée une première fois en 2002 sur fond de division au sein du Parti socialiste. Aujourd’hui, c’est le député sortant Maxime Minot qui doit faire face à des divisions à droite. On comprend donc que Loïc Pen se sente pousser des ailes. La campagne, les candidats entendent la développer sur trois axes majeurs : d’abord, le développement économique sur un territoire où l’industrie a subi des revers un peu partout et la santé (Loïc Pen travaille toujours à l’hôpital de Creil, où la maternité est fermée depuis 2019, et celui de Clermont a suivi). « Nous somme dans la problématique complète des déserts médicaux et l’État n’a aucune démarche pour remettre en place un maillage du territoire » reproche-t-il. Enfin, le logement social qui a été « flingué » par la politique d’Emmanuel Macron.

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Législatives - 7e circonscription de l’Oise
Pour Loïc Pen, il est urgent de rassembler
Publié le 8 avril 2022 à 12:03
C’est le communiste Loïc Pen, conseiller municipal de Nogent-sur-Oise, qui partira, avec Mirjana Ilic Jakovljevic, maire-adjointe de Liancourt et ex-PS, contre le député LR sortant Maxime Minot. Mot d’ordre pour ce binôme : rassemblement le plus large à gauche.