Pour eux, la création de ce binôme, qui respecte les accords nationaux, ne pose aucun problème. La Nouvelle union populaire écologique et sociale s’inscrit, assurent-ils, dans la logique de ce qu’ils font depuis longtemps, c’est-à-dire le travail en commun dans le Cambrésis. « Insoumis et communistes se sont souvent retrouvés dans les mêmes combats sociaux, dans des campagnes communes. Cette alliance a été poussée par beaucoup d’acteurs de la gauche cambrésienne qui se réjouissent de la réalisation de l’unité sur des bases programmatiques clairement à gauche, dans l’intérêt des classes populaires, pour changer en profondeur le pays. » Ils ont aussi l’habitude d’échanger avec le PS, Génération.s, les Verts… En plus, ils connaissent le terrain. De par leur engagement politique, syndical et associatif (la candidate titulaire est professeure des écoles et syndicaliste à la CGT Éduc’Action ; son suppléant est étudiant et fait un service civique), ils baignent dans la réalité des habitants et de la circonscription.
Réintéresser les habitants à la politique
En face d’eux, il y aura fort à faire. La circonscription est tenue par la droite depuis longtemps. On peut presque parler de dynastie avec Guy Bricout, le député sortant UDI qui se représente et Pierre-Antoine Villain (SE), fils de François-Xavier, le maire de Cambrai et ancien député. Pierre-Antoine Villain était d’abord suppléant de Guy Bricout. Les voilà qui se combattent. « Aujourd’hui, dit Geofrey Debailleux, on a l’impression que Guy Bricout découvre beaucoup de choses, comme Parcoursup auquel il s’oppose maintenant. Mais nous sommes mobilisés depuis longtemps contre Parcoursup dont nous voulons la suppression ! » En face d’eux, il y aura aussi les deux formations d’extrême droite. Les seuls candidats de gauche sont ceux de la Nupes et de LO. En fait, les candidats de la Nupes sont persuadés que le côté presque immuable de la politique dans cette circonscription décourage les électeurs. Alors, ils veulent motiver et ré-intéresser les gens à la politique. « Nous voulons montrer que tout est possible. » On peut d’ailleurs le lire sur leurs affiches électorales : « Un autre monde est possible. » Mais aussi : « Ensemble, écrivons l’histoire. »
Fêtes populaires
Alors, ils vont sillonner le territoire en faisant du porte-à-porte pour expliquer leur programme. « Nous allons essayer de rencontrer le plus de monde possible. » Mais pas dans des meetings classiques. Ils préfèrent rencontrer le public à l’occasion de rendez-vous conviviaux et festifs. Trois fêtes populaires sont ainsi programmées : le 27 mai à Caudry, quartier Maupassant, le 3 juin au Cateau-Cambrésis, au parc public (derrière le musée Matisse), le 10 juin à Cambrai, au port de Cantimpré. Au programme : château gonflable, food-truck, barbecue et bar militant à prix libre, concerts, animation musicale, mais aussi bien évidemment présence de personnalités politiques régionales et discours. Les thèmes et dossiers que veulent défendre les candidats sont nombreux et collent parfaitement au programme de la Nupes : renforcement des services publics (qui désertent de plus en plus la circonscription), revalorisation des métiers du soin et du lien, planification écologique dans un contexte d’environnement dégradé, défense de l’emploi industriel, lutte contre la désertification médicale, amélioration des transports en commun. Même s’ils ont bien conscience de la difficulté de la tâche, ils se montrent résolument optimistes et estiment qu’une victoire est tout à fait envisageable. « Nous sommes prêts et toute la gauche va se retrousser les manches pour réussir cette campagne ! »
