Sa mère Arlette a été secrétaire de section à Avion et son père Arthur correspondant de Liberté « dans les années 1980 ». Laurent Danel, 54 ans, sait de qui tenir. Sa carte au PCF, il l’a néanmoins prise tardivement, il y a douze ans, à l’issue d’un repas de famille. « J’ai fini par céder », se marre ce professeur des écoles qui a enseigné dans la région parisienne avant d’exercer dans l’Arrageois. Militant de la CGT Éduc’Action, il n’est pas un néophyte en matière électorale puisqu’il s’était déjà présenté sur des listes d’union de la gauche à la municipale à Arras en 2020 et à la régionale de 2021 dans les Hauts-de-France. Un peu sonné « et surtout vexé » par le résultat à la présidentielle de Fabien Roussel « devancé par un Jean Lassalle sans soutien militant », l’actuel dirigeant du PCF de l’Arrageois « par intérim » compte cependant surfer « sur le capital de bienveillance dont jouit Fabien Roussel. Nous avons reçu un bon accueil et bénéficions d’un petit matelas de sympathies qu’il s’agira d’exploiter ». Les résultats de la présidentielle seront examinés à la loupe. Ils conditionneront les interventions militantes. « Il n’y a pas d’intérêt à se manifester dans des villages où nos scores sont faibles », avertit Laurent.
Des militants, pas des politiciens !
Il reconnaît « ne pas encore avoir réfléchi au programme ». Mais une chose est sure, « nous interviendrons sur des sujets que nous maîtrisons. Nous ne sommes pas des politiciens professionnels ». Même son de cloche du côté d’Aurore Dutailly, la titulaire, membre du PCF « depuis une petite dizaine d’années ». Déjà candidate à la départementale de 2021 à Arras, cette employée administrative à la Caisse nationale autonome de la Sécurité sociale minière, est secrétaire du syndicat CGT de la CAN SSM. Lors du dernier congrès fédéral, elle a intégré le comité exécutif de la Fédération Mines Énergie de la CGT. Aurore prend le relais de sa sœur Leïla Dutailly dans cette circonscription mi-rurale, mi-urbaine, détenue par Jacqueline Macquet (LREM). Le PCF y avait obtenu 1,26 % des voix en 2017. « On ne se voile pas la face. On ne fait pas de gros scores, mais l’important est d’être présents », estime cette habitante de Feuchy de 38 ans.
