Comme au printemps, Bertrand Petit et Carole Dubois candidatent sous l’étiquette « divers gauche ». « Avec le soutien de Jean-Claude Leroy, le président du Conseil départemental, on repart dans le même format qu’il y a six mois », insiste Bertrand Petit. À l’époque, Simon Roussel de la France insoumise s’était présenté au nom de la Nupes. Cette fois, « la FI n’a pas de candidat. C’est un bon signe », indique Carole Dubois. « Je n’ai rien à voir avec la Nupes », assène Bertrand Petit. Bien qu’ayant quitté le PS, « il y a quelques années », celui-ci siégeait depuis juin au groupe socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale. Tout en conservant sa liberté de manœuvre. Ainsi, « je n’ai pas voté la première motion de censure. Mon idée était de tenter de construire avec le gouvernement comme il nous y invitait. Mais, à force de 49.3, je me suis rendu compte que ce n’était pas possible », regrette le maire de Saint-Martin-lez-Tatinghem qui se veut « pragmatique ».
Des valeurs de progrès
Disciplinée, Carole Dubois a donc répondu à l’invitation de la Fédération du PCF du Pas-de-Calais à prendre le relais de René Hocq. « J’ai hésité au début car j’ai été élue maire de Lillers en 2020, puis conseillère départementale l’année suivante, mais je l’ai fait pour être utile à la gauche et surtout éviter que le Rassemblement national ne gagne un nouveau siège », souligne celle qui envisage une campagne « courte, mais dynamique ». Elle ne voit guère d’inconvénient à s’associer à un militant de la social-démocratie dans la mesure « où nous partageons des valeurs de progrès. C’est indéniable. Nous sommes dans la même majorité au Département. On y travaille ensemble dans l’intérêt de la population. Et puis il faut bien qu’on avance… ». Présent à ses côtés, Jean-Claude Leroy acquiesce. Pour le président (PS) du conseil départemental, ce binôme « porte les valeurs (égalité, respect des institutions, laïcité) que nous y incarnons ».
Unis contre la réforme des retraites
Auguste Evrard (RN) et Benoît Potterie (majorité présidentielle) seront leurs principaux adversaires [2]. Arrivé en tête du 1er tour en juin, Auguste Evrard s’était incliné de plus de 4 000 voix au second. « Il s’agit d’une candidature d’opportunité. Depuis sa défaite, il ne donne plus de nouvelles », ironise Bertrand Petit. Et ce dernier de rappeler que Benoît Potterie, député de 2017 à 2022 mais arrivé en 3e position ce printemps, « fait partie d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe qui prônait le report de l’âge de la retraite à… 67 ans ». La retraite ? Une réforme contre laquelle Bertrand Petit et Carole Dubois seront vent debout s’ils sont élus.