« J’ai toujours été de gauche », souligne Frédéric Wallet, maire d’Haisnes, près de La Bassée, depuis 13 ans. En 2017, il avait voté Benoît Hamon (PS) à la présidentielle. Cette fois, il était hors de question de soutenir Anne Hidalgo, la candidate socialiste, « quand on voit ce qu’elle a fait de Paris ». D’autant moins que Frédéric Wallet a été « démissionné du PS. On considérait que j’étais trop à gauche pour en être membre ». À la sénatoriale de 2017, il figurait sur la liste dissidente de Jean-Pierre Corbisez en opposition à celle de Michel Dagbert soutenu par le PS. « Nous le considérions comme un macroniste. La suite nous a donné raison », poursuit Frédéric Wallet pas convaincu du tout par la politique menée par François Hollande en son temps. Aujourd’hui, il se retrouve pleinement dans le programme développé par Fabien Roussel : « Il porte des valeurs ouvrières et de gauche comme la défense du pouvoir d’achat. Je partage aussi sa vision du nucléaire. » Et puis, « Fabien Roussel, c’est un candidat de terrain. C’est aussi le seul Ch’ti de cette campagne, et comme je suis un peu chauvin… », sourit Frédéric Wallet présent au meeting d’Avion du 24 février dernier. Tout comme Bernard Cailliau.
« Un langage de gauche »
L’ex-maire de Labuissière a quitté le PS en 2017, exaspéré par la politique antisociale de François Hollande. Il n’a toujours pas digéré la loi El Khomri sur les retraites. Tout autant opposé à la loi Notre, il a voté « non » lors du référendum sur la Constitution européenne en 2005. Il estime que « Fabien Roussel a un langage de gauche. À travers ses propositions, on se souvient que les acquis en France sont venus de la gauche. C’est important de le rappeler ». L’ancien conseiller départemental apprécie aussi « le travail de Jean-Marc Tellier, le maire d’Avion, en lien avec les coupures d’énergie, ou l’investissement de la sénatrice Cathy Apourceau au sein de la Mission Bassin minier. Tous deux mènent des combats de gauche ». Si Frédéric Wallet appelle publiquement à voter Fabien Roussel, Bernard Cailliau, « retiré de l’arène politique », n’a pas officiellement pris position…
