© Justine Frémy
Point de vue

Ce n’était qu’un combat ; continuons le début

par JEAN-JACQUES POTAUX
Publié le 14 avril 2022 à 21:49 Mise à jour le 15 avril 2022

Rendant compte du livre de Fabien Roussel Ma France au moment de sa sortie, j’avais recours pour le titre de l’article à l’aphorisme de René Char : « La réalité a besoin d’être soulevée pour pouvoir être déplacée. » Incontestablement, la campagne a commencé à réaliser cet objectif. Des écrivains l’ont dit à leur manière, comme Patrick Besson dans Liberté Hebdo : « Depuis quand les Français n’ont-ils plus vu que leur vie matérielle était meilleure quand la gauche était forte et la droite faible ? (…) Roussel a compris qu’il fallait réveiller le PCF, la vieille princesse endormie du paysage politique français. » Ou Gilles Leroy, prix Goncourt 2007. « J’ai découvert Fabien Roussel en interview et j’ai été frappé par sa parole claire et ferme, ancrée sur les fondamentaux de la gauche. Cette voix de gauche fidèle manquait depuis tant d’années. Oui, on veut le bonheur. C’est même ça que l’on cherche, toute sa vie. Ce bonheur passe par l’amélioration des conditions réelles de l’existence, le besoin de se nourrir, de se loger, de respirer un air sain, de se soigner. Il passe par la liberté d’aimer, le désir de créer et cette nécessité supérieure d’apprendre, d’où que l’on vienne. On veut le bonheur, c’est l’au-delà de la révolte, le sens même du combat : on ne baisse pas les bras sur ce grand chantier de vivre. Et on travaille, oui, à des jours plus heureux. » Ou encore Nicolas Mathieu, prix Goncourt 2018 : « Fabien Roussel renverse les stigmates. Les gens se sentent méprisés et culpabilisés dans leurs habitudes, lui a inversé le rapport de force. » Terminons par ces vers d’Aragon d’une grande actualité : « Mon parti m’a rendu mes yeux et ma mémoire. » Rarement campagne électorale n’a été autant prometteuse, porteuse d’espoir et de renouveau. Ce n’était qu’un combat ; continuons le début.