© Raphaël Mequignon
Dans le Ternois

Le PCF se met au vert

par JACQUES KMIECIAK
Publié le 1er avril 2022 à 12:11

Militer en milieu rural n’est pas de tout repos ! Dans les villages des environs de Saint-Pol-sur-Ternoise, Frévent ou Anvin, les militants communistes en font l’expérience dans le cadre de la présidentielle. « Notre canton, c’est 87 communes et 33 000 habitants. Compte tenu de nos forces, nous nous contentons souvent de tracter », assure Edmond Bruneel, le secrétaire du PCF du Ternois. Pas de quoi cependant entamer sa détermination à promouvoir les idées du PCF. 

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« Quand c’est possible, nous discutons bien volontiers autour du programme de Fabien Roussel et les retours sont plutôt positifs. Sa prise de position sur le “bien manger” trouve un écho dans nos campagnes car les gens ont de plus en plus de mal à joindre les deux bouts », explique Raphaël Mequignon, candidat du PCF à la dernière départementale dans ce canton. Il connaît particulièrement bien les thématiques propres au milieu agricole. « Mon beau-père était agriculteur. J’ai des amis qui le sont », poursuit cet habitant de Noyelles-lès-Humières. À l’occasion du Salon de l’agriculture, il a d’ailleurs pris l’initiative de rédiger un communiqué posté sur Facebook. Il était centré sur les préoccupations de ces professionnels qui « n’arrivent plus à vivre de leur travail. La forte pression des banques, les crises agricoles à répétition, les aléas climatiques, les factures qui s’entassent, le surendettement… Les jeunes hésitent à s’engager. En dix ans, nous avons perdu 100 000 exploitations ». Lors des échanges, les discussions « portent moins sur la PAC [politique agricole commune, ndlr] que sur les galères que vivent les gens au quotidien ». « Dans mon village, un ami éleveur vend sa viande en direct tout en étant maréchal-ferrant. Vu son temps de travail, ses revenus sont bien faibles. Près d’Auxi-le-Château, un paysan m’a dit crouler sous les crédits. Il s’en sort parce que sa femme travaille », précise Raphaël. Et ce technicien d’Enedis de constater qu’« aujourd’hui, les suspensions de livraison ou les coupures d’électricité pour des impayés touchent des personnes qui exercent une profession. Ce n’était pas le cas avant ».