Ascenseur en révision et locataires à bout de souffle

Ce mardi 8 septembre, dans la soirée, des habitants de l’entrée 1 du pavillon Jura, dans la résidence de logement social « Le Parc », à Haubourdin, ont découvert une affiche les informant que des travaux de modernisation de l’ascenseur allaient avoir lieu : « votre ascenseur au top pour vous garantir une qualité de service optimale » pouvait-on lire. Les travaux dureront du 9 septembre jusqu’au 1^er octobre (durée « prévisionnelle »). « Depuis, se désole une locataire, l’ascenseur est bloqué. » Le même phénomène se répète dans un pavillon voisin, mais pur un mois de blocage. La résidence compte 10 étages. Parmi les locataires, on trouve des personnes âgées, handicapées, des jeunes couples avec des enfants en bas âge ou des bébés qui ne peuvent pas descendre des étages et doivent être en poussette. Pour l’instant aucune mesure n’est mise en place pour aider les personnes fragiles. Monsieur D..., 82 ans, cardiaque (il porte un pacemaker) qui habite au 8^ème étage s’inquiète : il sort son chien 4 fois par jour, va chercher son pain chaque matin et est amené à sortir pour d’autres courses ou démarches diverses. Cela fait plus de 50 étages à monter et à descendre chaque jour. Son cœur tiendra-t-il à ce rythme pendant 3 semaines ? Et pour les personnes qui ont de réelles difficultés à monter ou descendre les escaliers, nul besoin qu’elles habitent au 10^ème pour s’attendre à un nouveau « confinement » de 3 semaines. Les locataires furieux souhaitent que les travaux soient réalisés le plus vite possible d’autant qu’ils continuent de payer chaque mois les frais d’ascenseur dans leurs charges. Ils auraient également espéré être prévenus un peu plus à l’avance pour pouvoir prendre les dispositions nécessaires à une telle situation et condamnent l’attitude pour le moins désinvolte de la société Otis.. En 2009, Otis a bloqué l’ascenseur 6 semaines d’affilée pour procéder prétendument à des travaux de modernisation et finalement remettre l’ascenseur en marche dans le même état sous prétexte de « n’avoir pas reçu les pièces nécessaires ».