Pour faire face au mal-logement, la Ville de Lille vient de lancer son « Plan de lutte contre les exclusions ». « On a constaté une nouvelle forme de pauvreté avec des personnes qui, jusque-là, se sentaient relativement préservées. La crise sanitaire a intensifié des choses qui existaient déjà comme la précarisation grandissante des jeunes ou encore la hausse des travailleurs pauvres », indique Arnaud Deslandes, deuxième adjoint en charge notamment de la solidarité. « On a suivi plus d’une vingtaine de familles, hors bidonvilles, qu’on a orientées vers une mise à l’abri. L’année dernière, on a créé 54 places d’hébergement dans l’ancienne école Saint-Exupéry à Moulins. » Le plan a pour objectif la création de 200 places d’hébergement pérennes d’ici 2026. « Une partie sera réservée aux femmes seules ou avec enfants et aux femmes victimes de violences conjugales. » Et l’édile d’ajouter : « J’ai l’espoir intime que d’autres institutions publiques vont se lancer dans des propositions de solutions transitoires comme, par exemple, la reconversion d’habitations à moindre frais. C’est une question de décence et de dignité. On ne peut pas venir nous donner des leçons sur le problème d’accès aux logements sociaux et dire dans le même temps qu’il faut arrêter de construire à Lille. »
« La grâce et la finesse dans un corps souffrant » Le “Falstaff” de Denis Podalydès à Lille
