Lundi 5 juillet, les associations AC ! et MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) se sont réunies devant l’agence Pôle Emploi de la métropole lilloise, avenue de la République, pour protester contre la réforme de l’assurance chômage. Elles réclament le passage du temps de travail à 32 heures, l’indemnisation de toutes les formes de chômage, un niveau de rémunération digne et le droit de choisir son emploi. « Le gouvernement s’entête et présente un nouveau projet de réforme de l’assurance chômage », explique Serge Havet, président de l’association AC !. Les syndicats ont une nouvelle fois saisi le Conseil d’État. « Les conditions d’accès à l’assurance chômage vont être rendues plus difficiles ». En effet, il faudra travailler six mois sur une période de 24 mois pour avoir accès au chômage, contre quatre mois actuellement, ce qui exclurait près de 300 000 chômeurs et précaires, dont les jeunes. Aussi, les indemnités seront désormais perçues en fonction du nombre de jours calendaires et non du nombre de jours travaillés. Ce sera, expliquent les associations, une catastrophe sociale en cas de contrat court, de congé parental ou encore d’arrêt maladie. Concrètement, les chômeurs qui reçoivent 985 euros pendant huit mois actuellement, ne recevront que 667 euros pendant 14 mois si cette réforme est adoptée. Enfin, le texte inquiète quant au rechargement des droits puisqu’il faudra avoir travaillé six mois ou 910 heures au total contre un mois et 150 heures actuellement. « C’est la quasi-suppression du droit au rechargement » affirme MNCP qui craint de voir la précarité fortement augmenter.
© Reyhan Unlu
Assurance chômage
Les associations de chômeurs craignent le pire
par Reyhan Unlu
Publié le 9 juillet 2021 à 16:05