PCF Nord

Opération « péage gratuit » dans le Valenciennois

Publié le 18 février 2019 à 19:01

Les communistes réclament la nationalisation des sociétés concessionnaires d’autoroutes.

Une soixantaine de militants communistes ont organisé une action « péage gratuit » sur l’autoroute A2 à Thun-l’Evêque, près de Valenciennes le 15 février. Parmi eux : Karine Trottein, secrétaire fédérale, et Marie-Hélène Bourlard, candidate aux élections européennes.

Objectif de cette action : alerter le grand public sur les importants dividendes réalisés par les sociétés concessionnaires d’autoroutes et réclamer leur nationalisation. « Depuis leurs privatisations en 2005, les sociétés d’autoroute font le bonheur et le profit des principaux groupes du BTP qui en ont la concession : un chiffre d’affaires annuel dépassant les 8 milliards d’euros, en augmentation de 42,3 % entre 2009 et 2016  », rappelle le PCF Nord. Les bénéfices ont aussi largement progressé, atteignant 4,7 milliards d’euros en 2016. « Grâce à ces bénéfices, ces sociétés ont déjà remboursé ce qu’elles avaient mis sur la table pour acheter les parts de l’Etat  ».

Ce que les concessionnaires gagnent, les usagers le paient : les tarifs des péages ont augmenté de 20 % en 10 ans. Dans un rapport de 2013, la Cours des Comptes a même déploré que leur hausse soit supérieure à l’inflation. Un gel des tarifs a bien été décidé en 2015, mais la hausse sera reportée sur les années 2019 à 2023. Ces rattrapages devraient ainsi conduire à des hausses de 9 à 11 %, selon les estimations de l’ARAFER (Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières).

Une seule solution : la renationalisation !

« Dans ce contexte, une seule solution existe : la renationalisation  », avancent les sénateurs communistes, qui ont déposé en janvier une proposition de loi en ce sens. Les communistes estiment le coût de cette mesure entre 28 et 50 milliards d’euros. « L’Etat n’aura pas vraiment de problème pour trouver cet argent (qui) ne sera pas remboursé par l’impôt mais par le péage  », avancent-ils. L’Espagne a déjà annoncé la renationalisation de 500 km d’autoroute. « Preuve que cela est tout à fait possible  », résument les sénateurs communistes.