NORD-PAS DE CALAIS

TGV : élus et usagers mettent la pression sur la SNCF

par Mathieu Hébert
Publié le 18 février 2019 à 16:46

Manifestation, pétitions et interpellations du gouvernement et de la SNCF : la desserte TGV des villes de la région fait l’unanimité. La SNCF se défend.

Tous ceints de leur écharpe tricolore, des élus de toute tendance du Douaisis ont posé volontiers derrière une banderole au slogan simple mais clair : « Douai doit garder ses TGV  ». Le 7 février devant la gare de la ville, ils étaient nombreux à manifester avec des usagers (Union des voyageurs du Nord, A fond de train) et des cheminots pour réclamer le maintien des dessertes TGV dans les villes moyennes du Nord et du Pas-de-Calais. Plusieurs liaisons seraient menacées dans la région, notamment sur l’axe Arras-Douai-Valenciennes et Lens-Béthune-Hazebrouck-Dunkerque.

Comme au Conseil départemental du Nord, la question a été abordée à la Région et au Sénat : « Les maires des villes concernées ont le sentiment d’être abandonnés par la SNCF, et donc par... l’Etat. Ce sentiment est largement partagé par les élus des Hauts-de- France qui ont adopté une motion présentée par Valérie Létard demandant à la SNCF le maintien des dessertes TGV de Valenciennes, Douai, Calais, Dunkerque, Lens, Béthune, Hazebrouck et Dunkerque », rapporte la sénatrice communiste Cathy Apourceau-Poly, qui a interpellé la ministre des Transports au Sénat, tout comme le groupe de la sénatrice centriste du Valenciennois Valérie Létard.

Même le Conseil économie, social et environnemental régional (CESER), aux avis généralement peu tranchés, « s’indigne  » et soutient la mobilisation des élus.

La SNCF, qui entretient toujours un certain flou, tente de reprendre la main cependant. «  Toutes les villes aujourd’hui desservies par le TGV le resteront  », affirme à la Voix du Nord Antoine de Rocquigny, directeur financier, stratégie et juridique de SNCF Voyages, qui concède qu’« il y aura peut-être un peu moins de liaisons, peut-être à d’autres horaires. » A suivre.

Les élus du Douaisis mobilisés devant la gare de Douai, le 7 février.