Sur plan de la grève d’abord. La SNCF ne prévoyait que sept TER sur dix et quatre TGV ou Ouigo sur cinq dans l’ensemble des Hauts-de-France. En revanche, les transports urbains étaient peu ou pas perturbés. Dans les écoles, la mobilisation a été moins forte et les syndicats, Snuipp-FSU en tête, conviennent que la grève devient plus difficile. À l’heure où nous bouclons cette édition, nous ne pouvons avoir les résultats des mobilisations qui se déroulaient dans l’après-midi comme à Lille, Dunkerque, Amiens, Beauvais, etc. Dans le Pas-de-Calais, les initiatives syndicales ont débuté tôt. À Arras, partis de la place Foch, les manifestants se comptaient 5 500 et bloquaient plusieurs carrefours. À Béthune la manifestation était précédée de distribution de tracts aux entreprises Roquette et Sethness. À Boulogne-sur-Mer, les actions sont quotidiennes à travers le secteur, dans les zones d’activités. Cette fois les manifestants étaient près de 2 000. Ils ont symboliquement implanté un rail sur la route, face à la sous-préfecture « pour faire dérailler la réforme ». À Calais, 2 000 personnes pour cette 12e journée commencée tôt le matin par le blocage du rond-point Marcel-Doret puis celui de la sortie Saint-Pierre. L’intersyndicale qui, comme beaucoup d’autres, est très active sur les réseaux sociaux a invité à répondre aux propositions d’actions qui seront lancées dans la journée et les jours prochains. Les syndica- listes ont également demandé aux Calaisiens de signer massivement la pétition pour la sauvegarde du Channel, la scène nationale. À Valenciennes, selon le syndicat SUD : « Ça commence à être difficile de tenir sur la longueur et on sent que la répression des manifestants s’intensifie lors des opérations de blocage, analyse Marc Lambert, secré- taire du syndicat, mais le noyau dur reste très mobilisé. » À noter deux manifestations dans l’Oise, à Beauvais et à Compiègne. À Creil, les services municipaux étaient fermés dans le cadre d’une opération « mairie morte ».
Alain Etienne
12e journée contre la réforme des retraites
Faire entendre la rue...
par Philippe Allienne et Alain Etienne
Publié le 14 avril 2023 à 15:52
À un jour de l’arbitrage du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, le gouvernement et les élus macronistes auraient souhaité un profond essoufflement du mouvement. Mais si les chiffres de la mobilisation du 13 avril sont à la baisse, les opposants étaient toujours là et juraient ne rien vouloir lâcher. Ignorer leur colère n’y change rien.
6 000 dans les rues de Lille 5 500 À Arras où des blocages ont eu lieu 2 000 C’était à Boulogne-sur-Mer jeudi matin. Les manifestants ont placé symboliquement un rail sur la route, face à la sous-préfecture pour « faire dérailler la réforme ». 2 000 manifestants à Calais. 500 Jeudi matin à Laon.