DR
Retraites

Fin du contrôle des absences les jours de grève : Témoignage d’étudiants boursiers

par Nathéo DILLENSEGER
Publié le 27 février 2023 à 11:27

> Emma, étudiante en deuxième année d’histoire : « Avant la banalisation, il y a eu trois manifestations et je n’ai pu en faire qu’une seule. Une absence injustifiée ne m’inquiétait pas. En tant que boursière, je ne peux pas me permettre d’être souvent absente. Ce que je trouve dommage parce que la grève est un droit. Droit qui nous est en partie refusé. La décision de la direction m’a permis de participer à la manifestation du 16 février et je vais pouvoir y retourner. »

Lire aussi : « La jeunesse mobilisée : après les vacances, toujours là ! »

> Manon [1], étudiante en deuxième année de sociologie et militante Unef, boursière échelon 5 : « J’ai participé aux deux premières manifestations. Je loupais mes travaux dirigés et certains professeurs n’étaient pas coo- pératifs. Ils faisaient l’appel, ne déposaient pas leur cours en ligne. Je ne me sentais pas libre et je devais choisir entre parti- ciper à la manifestation ou à l’assemblée générale. Parfois je ne participais à aucune action. Avec cette décision, je vais enfin pouvoir me mobiliser à fond. »

> Loïs Hamard, étudiant en troisième année de sociologie : « Ça me soulage. Je n’ai plus à choisir entre ma présence en cours ou ma présence en manifestation. Quand la manifestation tombait en même temps qu’un cours magistral, j’allais dans la rue. Quand me renseignais auprès du professeur pour savoir si c’était un TD, je me renseignais auprès du professeur pour savoir si elle ou il faisait l’appel. J’ai besoin de ma bourse et grâce à cette décision je n’aurai plus à me poser de questions sur ma présence dans le cortège. »

> Suzanne, étudiante en deuxième année d’histoire : « C’est plus facile de louper les cours pour aller en manifestation. On était bloqué par la limite du nombre de cours qu’on pouvait rater. Je ne crois pas que les secrétaires rentraient vraiment les noms des absents un par un mais je ne voulais pas prendre de risque parce qu’une perte de bourse serait très difficile. C’est quand même compliqué de louper les cours parce qu’il faut valider l’année. Maintenant je ne me pose plus de questions quand j’ai envie d’aller manifester et je n’ai plus la pression de perdre ma bourse. »

Notes :

[1Le prénom a été modifié.

Mots clés :

Nord