Pourquoi veulent-il abattre la tour Kennedy ? Le comité de défense (lire ci-des-sus) note que les visites de sécurité sont régulières et que les normes anti-incendie sont respectées. La gaine sèche a été revue récemment, les quatre ascenseurs ont été vérifiés à fond il y a deux ans, quatre pompiers sont présents 24 h sur 24 au rez-de-chaussée (deux en journée et deux la nuit).
Dans les années 90, alors que le quartier des avait fait l’objet d’une rénovation dans le cadre du Développement social des quartiers, la tour avait été rénovée et mise aux normes d’immeuble d’habitation à grande hauteur. L’architecte François Bouron, qui a participé à la rénovation de la tour, ne comprend pas les raisons du projet de destruction. Le chantier s’était alors élevé à 6,25 millions d’euros (41 millions de francs de l’époque). Il a été achevé en 1995.
Pour lui, pour qui la tour fait partie du patrimoine, il suffirait d’investir 300 000 euros pour la remettre entièrement à neuf. Or, le coût de la démolition est estimé à environ 14 millions d’euros. Avec les coûts de reconstruction de logements, l’addition se monterait à 38 M€. Par ailleurs, les habitants n’ont pas confiance aux promesses de relogement, d’autant que les communes voisines, comme Haubourdin et Hallennes-les-Haubourdin, ont atteint leur quota obligatoire de logements sociaux. Rien ne peut les inciter à le dépasser.
Cela n’empêche pas la maire de Loos, Anne Voiturier, de jurer que « l’importance du patrimoine immobilier loossois permettra aux locataires de disposer du choix le plus large possible entre un autre logement dans le quartier des Oliveaux, un autre quartier de Loos, une autre commune de la MEL ». Nathalie Capy, responsable de la section PCF Loos-Haubourdin (photo de gauche) et Colette Becquet (ci-dessous)
responsable de la cellule de Loos, apportent leur soutien aux habitants.
