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Raymond Poulidor, l’échappée éternelle

par Ousmane Mbaye
Publié le 18 novembre 2019 à 11:57 Mise à jour le 20 novembre 2019

À quatre-vingt trois printemps, Raymond Poulidor s’est envolé pour ne plus jamais revenir. Mercredi 13 novembre, la nouvelle est tombée telle une feuille d’automne. Surnommé affectueusement « Poupou », l’éternel second fait partie de ceux qui ont marqué à jamais l’histoire du cyclisme en France et à l’internationale. Courageux et homme du peuple, « Pouli » gagne la sympathie des français. Nombre d’entre eux se reconnaissent dans les valeurs de travail et persévérance qu’il incarnait à la perfection. Ce creusois et fils de métayers est doté d’un mental d’acier. Avec l’équipe Mercier qu’il ne quittera jamais il obtient ses premiers succès. Tour à tour, il remportera le Championnat de France sur route, Milan-San Remo, le Tour d’Espagne ou encore la Flèche wallonne.

Raymond Poulidor lors du prologue du Tour de France 1973 à Scheveningue
© Bert Verhoeff (ANEFO)

L’avenir s’annonce alors radieux pour ce puncheur qui devient rapidement l’un des plus grands coureurs du Tour de France de la décennie 60-70. C’est sur ce même Tour de France, que Raymond Poulidor fera grise mine. À huit reprises, il terminera sur la deuxième marche du podium de la Grande Boucle. Trop souvent victime du sort, le limousin ne parviendra jamais à remporter le maillot jaune. La faute sans doute à une génération dorée composée de Jacques Anquetil, son grand rival devenu ami par la suite et Eddy Merckx.On dit qu’on emporte ses secrets dans la tombe... Raymond Poulidor doit certainement regretter ce Tour de France 1964 perdu au finish. Lors du « Tour du Siècle » et après sa mythique ascension du Puy Dôme,« Poupou » se voit enfin en haut de l’affiche mais Anquetil lui chipera la vedette pour 55 secondes. De cette cruauté « Pouli » a construit sa légende. Il demeurera pour toujours un véritable champion.