11 avril 2021, pas de Paris-Roubaix encore cette année, pas de reine des classiques ni de fête en enfer du Nord au bord des pavés. Triste dimanche. Ce qui est possible - Gand-Wevelgem, Tour des Flandres - à quelques dizaines de kilomètres d’ici en Belgique ne l’est pas en France. Illustration sportive d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire en Macroncratie. Resurgit le souvenir d’une arrivée au vélodrome quarante ans plus tôt. 10 avril 1981, Stade vélodrome de Roubaix, nous sommes du côté de la piste opposé à la ligne d’arrivée. Le stade frémit, s’exclame : Hinault vient de reprendre le groupe d’échappés après sa chute provoquée par un chien à la sortie du pavé de Gruson. Les derniers kilomètres sont commentés par le speaker. La tension monte dans le stade et devient clameur à l’entrée du groupe sur la piste et va crescendo, accompagnant les coureurs qui avalent les dernières centaines de mètres, puis explose : « Hinault, Hinault, Hinault ! »... lequel, sur sa lancée – clic-clac photo – termine sa course devant nous. Et dédicacera cette photo, devant une chope (mais pas que...), à l’occasion d’un Guidon d’or à Hellemmes... 31 ans plus tard.
Cyclisme Premier Paris-Roubaix : 19 avril 1896, 5h30 Paris s’éveille, des ombres s’élancent dans la nuit
