La Côte basque, perle de l’Atlantique

par PIERRE GAUYAT
Publié le 23 juillet 2021 à 11:25

Seconde étape de la découverte du Pays basque que nous vous proposons : la côte dans ses détails.

La Côte basque n’est pas très longue, une quarantaine de kilomètres entre l’embouchure de l’Adour, au nord, et la Bidassoa, au sud. Elle se situe dans la province du Labourd et concentre la majorité des 300 000 habitants que comptent les trois provinces du Pays basque français. Les sites les plus remarquables se trouvent sur la falaise basque entre Biarritz et Hendaye. Un chemin de douaniers longe la côte de Bidart à Hendaye, mais la partie la plus agréable relie Sainte-Barbe, sur les hauteurs de Saint-Jean-de-Luz, à la plage d’Uhabia, à Bidart.

Bayonne, capitale du Labourd

Bayonne est la ville la plus importante de la Côte basque et la capitale du Labourd. Elle est traversée par la Nive qui arrive de la montagne basque et par l’Adour qui descend des Pyrénées. Elle a su conserver son côté pittoresque, ses rues sont animées et son centre historique, toujours ceint de ses remparts construits par Vauban, réserve de belles surprises architecturales. Bayonne, ville de culture, possède plusieurs musées dont celui des Beaux- Arts qui expose de nombreuses œuvres du peintre Léon Bonnat et le musée basque qui présente de riches collections sur l’histoire des Basques, de la protohistoire à nos jours. Biarritz, la rivale, qui se trouve au sud de Bayonne, est un ancien village de pêcheurs devenu un lieu de villégiature à la mode sous le Second Empire. Les traces de ce passé impérial existent toujours, notamment avec l’hôtel du Palais ou l’impressionnant site du rocher de la Vierge, relié à la terre ferme par une passerelle. Le phare situé à la pointe Saint- Martin est visible à des kilomètres à la ronde. Autre monument emblématique de Biarritz, la Villa Belza, noire en basque, est accrochée au rocher, entre terre et mer. Le casino municipal, qui se trouve sur la Grande Plage, en plein centre, est un monument Art déco à visiter, même si l’on n’est pas joueur. Plus pittoresque, le Port Vieux, souvenir des campagnes de pêche à la baleine dont les marins basques s’étaient fait une spécialité, se situe dans une petite anse entourée de rochers qui lui donnent tout son charme.

Les villages de la Côte

La Côte basque compte aussi de superbes villages comme Bidart, dont le centre vaut le détour, ou Guéthary qui offre une vue magnifique sur l’océan avec un port en cale sèche assez original et une belle plage au bas de la falaise. Saint-Jean-de-Luz, la cité corsaire, est située dans une large baie, en partie fermée par trois digues qui protègent la ville, et sa Grande Plage, des assauts de l’océan. Le port de pêche, encore très actif, est au centre de la ville. La rue principale, piétonne, conduit à l’église Saint-Jean-Baptiste connue pour son retable monumental, ses galeries le long des murs, qui sont une particularité des églises basques, et pour avoir accueilli, en 1660, le mariage de Louis XIV et de l’Infante d’Espagne, scellant ainsi la paix entre les deux royaumes. De nombreux bâtiments luziens méritent l’attention des visiteurs comme la maison de l’Infante ou les phares de style néobasque qui marquent l’entrée de la passe du port. La route de la Corniche, qui relie Saint- Jean-de-Luz et Ciboure à Hendaye, offre une vue exceptionnelle sur la baie et le quartier de Socoa qui abrite un fort bâti par Vauban, dont la tour domine un petit port typique. Ensuite, elle serpente le long de la côte offrant une vue imprenable sur la mer et sur les falaises qui plongent en pente douce dans l’océan. La balade est encore plus éblouissante le soir, lorsque le soleil disparaît sur la mer, derrière l’horizon. L’arrivée à Hendaye se fait par sa longue plage de sable fin dont l’extrémité nord est marquée par les Jumeaux, rochers isolés en mer, montrant jusqu’où s’avançait la falaise, autrefois. Également sur la corniche, à l’entrée de la ville, le château-observatoire d’Abbadia, de style néogothique, et son domaine méritent une visite. Passé la gare, on arrive au pont international au-dessus de la Bidassoa qui marque la fin de la Côte basque et la frontière entre la France et l’Espagne.