La colombophilie prend son essor en Belgique au début du XIXe siècle, avant de s’imposer dans la métropole lilloise, puis de gagner le Bassin minier. Ici, « l’élevage de ces oiseaux permettait aux mineurs qui exerçaient un métier pénible de s’évader. C’était un moyen de valorisation aussi. Le mineur était maître de sa colonie ». Dans l’Hexagone, le Nord-Pas-de-Calais reste une place forte d’une discipline qui « comptait, sur le plan national, 100 000 licenciés en 1950 », précise Philippe Crespin. Ils ne sont plus aujourd’hui que « 8 000 à pratiquer une activité qui s’apparente plus à un mode de vie qu’à un loisir. En effet, on s’occupe de ses pigeons toute l’année. Le samedi, c’est la préparation des concours, le lendemain, c’est le retour des pigeons. Le reste de la semaine est consacré à l’élevage, les expositions, la préparation des oiseaux »
Passion familiale
C’est au contact de son grand-père Louis Bourgois, électricien aux Mines, lui-même colombophile, qu’est née, enfant, une passion pour les concours d