Mi-cluedo, mi-escape game, ce jeu vidéo oscille entre exploration virtuelle et manipulation réelle. Le principe est simple, chaque mois, une nouvelle enquête à résoudre sur ordinateur, mais qui nécessite un « kit » d’enquête bien tangible, lui. Ainsi, impossible d’avancer dans le jeu sans le matériel fourni chaque mois : des cartes, des fiches d’encyclopédie ou des outils comme le « cryptographe », indispensable au décodage des messages secrets. L’ensemble de ces éléments étant fabriqués localement, dans la région Hauts-de-France.
Un apprentissage actif par le jeu
À l’origine de cette idée novatrice, deux copains, Nicolas Fines et Guilhem Mallet, qui ont d’abord animé des colonies et dirigé des centres de vacances ensemble avant de se lancer dans la création de leur propre jeu. Cette nouvelle façon de jouer, entre jeu vidéo et jeu de société, provient d’un double constat : « les enfants de 8 à 12 ans ont à la fois une grande appétence pour l’apprentissage par le jeu et un besoin de toucher, manipuler, tester par eux-mêmes pour comprendre » détaille Nicolas Fines. Ils décident alors de créer ce qui deviendra Les chroniques Volarela, une série d’aventures qui se déroule sur la planète imaginaire éponyme. Recouverte d’eau, regorgeant d’îles flottantes,Volarela héberge des ethnies différentes disposant chacune de ses particularités, plongeant les enfants dans autant d’univers distincts.
Une start-up née à Valenciennes
Tous deux originaires du Sud de la France, c’est pourtant à Valenciennes qu’ils décident de s’installer pour développer leur idée en 2017, profitant de l’écosystème de l’incubateur de La serre numérique pour engranger les savoir-faire. Après deux ans de développement, ils lancent leur première enquête en septembre dernier offrant le choix entre plusieurs formules, de 1 à 12 mois, correspondants à autant d’enquêtes, à raison d’1h30 de temps de jeu chacune. Mais « on s’est aperçu qu’une fois l’enquête résolue, les enfants avaient quand même envie de la refaire pour explorer d’autres possibilités, d’autres chemins, car l’univers est suffisamment vaste pour permettre plusieurs explorations » explique Nicolas Fines. Face au succès grandissant, ils envisagent maintenant de créer un version pour les plus âgés et de travailler en collaboration avec des écoles pour développer une autre manière de jouer en groupe.
Autonomie et esprit critique
En effet, leur jeu intéresse aussi pour son aspect pédagogique, puisqu’il permet aux enfants de développer leur esprit d’analyse, leur autonomie, tout en travaillant leur repérage dans l’espace, leur mémoire ou leur logique. Par ailleurs, chaque enquête étant calibrée à 1h30 de jeu maximum, cela permet aux parents de limiter le temps de présence devant l’écran tout en respectant le temps d’attention moyen des enfants. Un univers enrichissant et évolutif qui promet donc de belles aventures, tout en respectant le rythme et les besoins des enfants.
