Surveillance numérique

Smartphone, un espion dans la poche ?

Publié le 10 avril 2020 à 10:17

À chaque fois que vous utilisez une application, celle-ci enregistre des données sur vous, que vous indiquez vous-mêmes ou que vous acceptez qu’elle collecte. Voici quelques exemples des données personnelles que vous transmettez sans vous en rendre compte via votre smartphone :

Réseaux Sociaux
  • adresse mail
  • numéro de téléphone
  • âge
  • sexe
  • position GPS
  • centres d’intérêt...

> Les algorithmes testent leurs moteurs de reconnaissance faciale pour vous proposer des amis à identifier à partir de vos photos. Ils servent aussi d’intermédiaires pour vous connecter à d’autres services.

Santé
  • poids
  • taille
  • âge
  • sexe
  • calcul des pas
  • calories dépensés...

> Ces mesures sont utilisées afin de vous comparer au reste de la population. Dans certains pays, ces données sont revendues afin d’aider les agences bancaires à évaluer les risques lors d’une demande de prêt.

GPS
  • vitesse de déplacement
  • accélération
  • freinage
  • distance parcourue
  • position GPS...

> Waze, la plus utilisée, passe des contrats avec les assureurs afin de pouvoir faire le lien entre vos déclarations et votre utilisation réelle des véhicules grâce à votre adresse mail, à la fois enregistrée dans l’app et donnée à votre assureur.

Achats

> Activation du microphone pour proposer de manière assez précise le dernier modèle de téléviseur dont vous parliez à table ou le prochain livre que vous souhaitez lire...

> Couplées au fichier client rempli en magasin, ces données permettent à la Fnac, Amazon ou Asos de vous envoyer la bonne promotion au bon moment, par exemple quand vous passez devant une boutique.

Messagerie

> Enregistrement des conversations par les fabricants de smartphones et développeurs d’applications, non pas pour du traitement individuel, mais afin d’établir des occurrences qui seraient redondantes (des mots clés comme « bombe » pour identifier les radicalisations).

> Certains gouvernements peuvent aussi s’en servir, comme celui des USA qui avait installé un accès secret (« backdoor ») sur Whatsapp afin de pouvoir espionner sa propre population.

Lire aussi notre interview de Gérard Haas, avocat spécialisé en droit des nouvelles technologies.