L'actu sous forme de brèves

Organisée par la Ville, la cérémonie en hommage aux victimes de la catastrophe de Liévin de décembre 1974, s’est déroulée ce vendredi 27 décembre. En marge de la manifestation officielle, la section PCF de Grenay a déposé une gerbe au pied du monument érigé un an après le drame. Une stèle qui rappelle que les « 42 mineurs ont été envoyés à la mort » par les Houillères. Une façon de dire que cette catastrophe ne devait rien à la fatalité et de pointer du doigt la responsabilité de l’État-patron coupable d’avoir privilégié le rendement à la sécurité.

Une embarcation dans laquelle se trouvaient six migrants a été interceptée au large de Dunkerque, tôt ce mardi 31 décembre, a indiqué la préfecture maritime Manche Mer du Nord. Le Cross Gris-Nez a été alerté par le Samu que six personnes se trouvaient en difficulté dans une embarcation légère, à 11 km au nord de Dunkerque. Il a alerté le patrouilleur de la douane Jacques Oudart Fourmentin pour qu’il se rende sur les lieux. Les six hommes ont été récupérés vers 6 h et acheminés vers le port de Dunkerque où, en légère hypothermie, ils ont été pris en charge par les pompiers. Le week-end précédent, déjà, une cinquantaine d’autres migrants, dont une femme enceinte, avaient été secourus au large de Calais au cours de plusieurs opérations. Au total, en 2017, 2 358 personnes ont été secourues dans la Manche, côté français. La préfecture maritime rappelle que la Manche et la Mer du Nord sont « une des zones les plus fréquentées au monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles et donc dangereuses pour la vie humaine ».

Mercredi 1er janvier à 19h30, deux hommes masqués ont fracturé la porte cochère de l’UL CGT de Tourcoing et ont brisé une vitre pour ouvrir la seconde porte. Ils ont fui à l’arrivée d’un militant qui était présent à l’étage du bâtiment. C’est la seconde fois que les locaux de l’UL sont visés. La première fois, c’était le 16 décembre 2019. Les responsables du syndicat s’interrogent sur les intentions des agresseurs.

Le père de Pif, que vous retrouvez chaque jour dans l’Humanité, a fait l’objet d’un documentaire dont les dernières images ont été tournées en fin d’année sur la plage d’Argelès-sur-Mer, là où passa José Cabrero Arnal pour rejoindre la France en 1939 pendant la « retirada », l’exode face au franquisme de plus de 450 000 républicains espagnols. Il connut ensuite l’enfer de Maunthausen. À son retour en France, il ne pesait plus que 45 kilos. D’après Arnal, itinéraire d’un crayon rouge est le titre du film qui devrait sortir dans les prochaines semaines.

Jean-Philippe, jeune cheminot du technicentre SNCF d’Hellemmes, est convoqué devant le TGI de Lille mardi 7 janvier à 14 h. Un rassemblement de soutien est prévu dès 12 h avenue du Peuple Belge. Il avait été interpellé et placé en garde à vue 48 heures après la manifestation contre la réforme des retraites du 5 décembre. Page Facebook : Soutien à Jean Phi, cheminot au TI d’Hellemmes et syndicaliste CGT. Une cagnotte est ouverte.

À contre courant, mais dans le sens du vent, Barbara Pompili, députée LREM (ex-EELV) de la Somme, soutient le projet de réforme des retraites du gouvernement. « Avec le système par points on saura exactement où on en est et ce qu’on va gagner à la retraite. Chaque personne pour un travail égal aura le droit à la même retraite et cette égalité est très importante » a-t-elle lâché, entre autres perles, à nos confrères de France Bleu. Rappelons qu’elle est candidate aux municipales, avec son compagnon Christophe Porquier, sur la liste écologiste « Amiens en couleurs ». La liste n’est officiellement pas soutenue par LREM. Étonnant non ?

Le député (PCF) Alain Bruneel s’est adressé aux maires de l’arrondissement de Douai pour leur proposer de prendre position contre la réforme des retraites par point et d’affirmer leur solidarité avec le mouvement social. Une douzaine d’entre eux ont déjà répondu à l’appel. Il s’agit de Julien Quennesson, maire de Somain, Jean-Jacques Candelier, maire de Bruille-lez-Marchiennes, Arlette Dupilet, maire de Fenain, Denis Michalak, maire de Lewarde, Freddy Kaczmarek, maire d’Auby, Annie Goupil, maire de Flines-les-Râches, Marilyne Lucas, maire de Guesnain, Eric Gouy, maire de Loffre, Jacques Michon, Maire de Waziers, Georges Cino, maire d’Ecaillon, Nadine Mortelette, maire d’Anhiers, et Jean-Paul Fontaine, maire de Lallaing.

La liste de rassemblement citoyenne « Lambersart sociale, écologique et solidaire ! » condamne « les violences, notamment policières, qui ont eu cours dans les rues de Lambersart près du Lycée Jean-Perrin ces derniers jours ». Parcoursup, réforme du baccalauréat, précarité étudiante, réforme des retraites et désastre environnemental sont, pour le collectif, les motivations des lycéens. « Manifester et faire grève sont des droits constitutionnels. Ce sont des éléments essentiels du débat démocratique. La réaction disproportionnée des forces de l’ordre n’y répond pas  » déclare-t-il dans un communiqué déplorant les violences et jets de gaz lacrymogènes sur des lycéens. « À Lambersart, la réaction policière a obligé par ailleurs à confiner pour les récréations et les repas des élèves de maternelle dans les classes » dénonce le même communiqué en invoquant la responsabilité du Préfet dans « cette réaction disproportionnée ». « Il ne s’y prendrait pas autrement s’il voulait empêcher tout mouvement social lycéen. Son action est donc d’ordre politique » conclut-il.

Dans un communiqué daté du 24 décembre, le Parti Communiste Français interroge l’État français sur sa responsabilité en Côte d’Ivoire alors que le président Macron y a inauguré une stèle en mémoire des neuf soldats français morts lors d’un bombardement le 6 novembre 2004 à Bouaké. « Le PCF estime que cet hommage devrait s’étendre également aux soixante civils ivoiriens tués par l’armée française le 9 novembre lors d’une manifestation devant l’hôtel Ivoire à Abidjan. Sinon quel crédit peut-on accorder à la volonté de réconciliation affichée par le chef de l’État français ? » Et de poursuivre : « Pourquoi les pilotes [auteurs du bombardement de Bouaké] ont été relâchés sur injonction ministérielle française ? » Fin mai dernier, la commission des requêtes de la Cour de justice de la République a décidé de ne pas poursuivre trois ministres de l’époque. Le PCF juge « indispensable » une commission d’enquête parlementaire suite aux graves manquements des instances au sommet de l’État en 2004.

La détermination des salariés, en grève depuis début décembre, a finalement payé au restaurant-grill Courtepaille de Mouvaux (59). La direction a finalement accepté de trouver un terrain d’entente et les négociations ont permis de sortir par le haut du conflit. Les salariés ont obtenu la mise en place d’un calendrier de négociation pour la reclassification des postes ainsi que des embauches, une prime spéciale de 450 euros sera versée à l’ensemble des salariés pour tenir compte du travail effectué ces derniers mois et les journées de grèves sont compensées par un versement supplémentaire de 450 euros pour chaque gréviste. « Les salariés ont donc obtenu finalement plus en faisant grève », souligne la CGT. Leur caisse de grève ayant été largement alimentée notamment par les gestes de soutien des grévistes de Dumortier, qui eux aussi ont obtenu gain de cause, ils ont décidé de reverser une partie de la caisse de grève aux cheminots. En plein conflit sur les retraites, la solidarité joue à fond. « Les grévistes ont d’abord gagné des raisons de lutter et d’espérer. Ils sortent d’une grève qui a changé leur vie » indique la CGT dans un communiqué en remerciant tous les soutiens. Tous les grévistes ont adhéré à la CGT. Une belle victoire qui devrait « inspirer les salariés des autres restaurants Courtepaille pour gagner sur leur reclassification ». Autant battre le fer tant qu’il est chaud...

Le Centre ressource du développement durable (CERDD) des Hauts-de-France met à disposition des candidat(e)s et futur(e)s élu(e)s une formation en ligne pour apprendre à construire et présenter un projet de transition écologique, économique et social. Participation : 6 euros.

www.cerdd.org/Actualites/Lancement-du-MOOC- Mon-village-ma-ville-en-Transitions

Révoqué par décret du 21 août 2019, Stéphane Sieczkowski-Samier avait fait appel devant le Conseil d’État. Il avait formulé une requête en référé qui a été rejetée par ordonnance en septembre. Suite à l’audience du 29 novembre, le Conseil d’État, dans son arrêt rendu le 19 décembre, conclut à un rejet de la requête et confirme la révocation de l’ex-maire d’Hesdin.