Saint-Pol-sur-Ternoise. Indignes d’un élu de la République
Les méthodes employées à l’égard d’une fonctionnaire par Benoît Demagny, élu maire de Saint-Pol-sur-Ternoise en mai dernier, provoque l’indignation. Contestant la décision de stagiairisation de l’une de ses agents prise par son prédécesseur, Benoît Demagny (droite) a tout bonnement, ce jeudi 9 juillet, procédé à son expulsion de la mairie. Des « méthodes de patron-voyou », s’indigne Raymond Machen, une figure historique de la CGT du Ternois.
Les méthodes employées à l’égard d’une fonctionnaire par Benoît Demagny, élu maire de Saint-Pol-sur-Ternoise en mai dernier, provoque l’indignation. Contestant la décision de stagiairisation de l’une de ses agents prise par Maurice Louf, son prédécesseur, Benoît Demagny (droite) a tout bonnement, ce jeudi 9 juillet, procédé à son expulsion de la mairie en présence de Didier Hochart, son premier adjoint chargé de la gestion du personnel, et d’une huissière ! Des « méthodes de patron-voyou », s’indigne Raymond Machen, une figure historique de la CGT du Ternois. Cette salariée « était auparavant une collaboratrice contractuelle de Maurice Louf qui avait décidé son intégration dans la Fonction publique territoriale après dix ans de service », rappelle l’opposition municipale pour qui « rien ne justifiait une telle violence et cette expulsion manu militari ». Les procédés de Benoît Demagny, un chef d’entreprise de 47 ans, rappellent le « management à l’américaine indigne d’un élu de la République », commente l’Arrageois Christian Delépine, spécialiste du droit du travail. Les communistes Saint-Pol et la fédération PCF du Pas-de-Calais ont demandé « la réintégration immédiate de cette salariée dans son poste de stagiaire (...) en vue de sa titularisation » dans un communiqué dénonçant une véritable « chasse aux sorcières » déplorant que « les élections municipales se traduisent par des “mises au placard” ou des licenciements, sans autre forme de procès, de personnels communaux ».