Arrêt sur image

C’était le 11 janvier à Lille. Un jeune livreur à vélo a laissé la vie. Celle stèle a été érigée sur le lieu de l’accident, pour que l’on se souvienne. De lui, bien sûr, mais aussi que lorsque que nous commandons une pizza, des sushis ou tout autre repas, nous serons livrés par un cycliste surexploité et ubérisé, obligé de rouler trop vite, et conduit à perdre l’existence pour la gagner.

Alors qu’Emmanuel Macron inaugurait la présidence française de l’Union européenne, ce mercredi matin 19 janvier, des activistes d’Action non-violente COP21 ont plongé des portraits officiels du président dans du simili-pétrole aux abords du Parlement européen. Ils voulaient « dénoncer son bilan climatique et social désastreux ».

Et c’est tant pis pour nous, car eux, au moins, mangent chaque jour à leur faim, bien nourris par une passante engagée ou grâce aux miettes que nous laissons tomber. Même en hiver, ils restent au chaud grâce aux nombreux abris dont ils disposent sous les ponts, les toitures et autres poutrelles de gares… Si seulement tous les hommes étaient des pigeons ! Mais des vrais, pas ceux de l’expression.

À la sortie de Gruson, dimanche dernier, notre photographe a bien cru avoir une hallucination en voyant surgir du brouillard un peloton de cyclistes tout de rouge vêtus dans la roue d’un leader à barbe blanche. Il a bien vite compris qu’il ne s’agissait pas de Karl Marx ouvrant la voie à des militants communistes adeptes de la petite reine mais bien de pères Noël en cortège. Qui s’entraînaient peut-être en vue d’une fin de semaine qui s’annonce chargée… ?

Certains oiseaux se cachent pour mourir. D’autres se regroupent pour partir. Tel est le cas pour ces migrants non bagués, sans papiers, qui semblent prêts pour aller voir ailleurs. Les pigeons sont de très bons voiliers. Mais réputés pour se faire avoir. Bon vol !

C’est finalement la Bibliothèque nationale de France qui a acquis, pour 138 600 euros, le manuscrit de Germinal, l’œuvre iconique d’Émile Zola, en version théâtrale, qui avait été mis en vente ce mercredi 8 décembre par la salle des ventes Sotheby’s. Fabien Roussel, qui avait alerté la ministre de la Culture à ce sujet, a salué « la sauvegarde d’une pièce majeure de la littérature française et de notre patrimoine culturel national ».

Le dernier mardi de chaque mois, de 18 h à 19 h, le collectif du cercle du silence se réunit sur la dalle des droits de l’Homme, place de la République, à Lille. « Notre silence se veut le cri des sans voix » explique-t-il en commentant son soutien aux sans-papiers et à leur refus des arrestations, mises en centres de rétention et expulsions.

Ce participant à la Course nature du Val de Marque (26 kilomètres) ne semble guère contrarié par les conditions météo. C’était au passage du « Mont des tombes » à Sainghin-en-Mélantois. Ce dimanche 21 novembre, ils étaient 850 pour l’ensemble des courses au départ et à l’arrivée de Hem. Bravo !

C’était à Onnaing, lors de la réunion du comité des Jours heureux. Les militants n’ont pas oublié les paroles, celles de Fabien Roussel notamment. Comme de coutume, quelques esprits chagrins ont voulu interpréter ses propos sur l’éligibilité de candidats qui se placent délibérément hors la loi. Liberté Hebdo le dit et le répète avec force : le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit.

Présentatrice de l’émission « On est en direct », sur France 2, Léa Salamé s’est copieusement amusée d’un portrait outrageant de Sophie Pétronin. Être âgée de 76 ans, s’occuper de l’enfance dans un pays africain et affirmer son autonomie ne correspond semble-t-il pas aux critères des femmes puissantes et célèbres que promeut par ailleurs la journaliste. Lire aussi « On est en direct et on se fout du monde ! »

Le néo-nazi révisionniste et médiatique qui affirme que les communistes ont commencé la guerre civile en 1941 en tuant des collabos n’écrit pas avec une plume d’aigle. Le voilà qui nous fait entendre le vol noir des corbeaux sur nos plaines. Qu’il s’inquiète pour lui et les siens. Nos plaines sont bien gardées.

Cette photo, pourtant banale, comme il arrive d’en prendre régulièrement à notre photographe lorsqu’il se balade dans la métropole lilloise, a failli ne jamais être publiée. La raison ? À la vue de son appareil photo, les vigiles de la gare Lille-Flandres où a été pris ce cliché lui ont prestement demandé de quitter les lieux, sans explication. Cette photo est donc la seule d’une série qui ne verra jamais le jour. Inquiétant.